Charente-Maritime : La femme décédée après trois appels au Samu faisait une grossesse extra-utérine

3 octobre 2020 à 7h18 par Gabriel Macé

Le parquet de La Rochelle va ouvrir une information judiciaire contre X, pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger, confiée à un juge d’instruction.

ALOUETTE
Crédit : Archives

L'autopsie de la femme enceinte de 24 ans, morte dimanche dernier en Charente-Maritime, après trois appels au Samu, a conclu, "à titre provisoire, à une hémorragie intra-abdominale en lien avec une grossesse extra-utérine", a expliqué le parquet dans un communiqué.

La jeune femme qui avait appris quelques jours plus tôt son état de grossesse, se trouvait au domicile des parents de son compagnon à Saint-Jean-de-Liversay (Charente-Maritime) lorsqu'elle a été "prise de nausées et de douleurs au cours de la soirée du (samedi) 26 septembre puis de malaises au cours de la nuit".

Dans la nuit, ils avaient alors décidé d'appeler le Samu de La Rochelle, à deux reprises, mais les secours ne s'étaient pas déplacés, "le médecin régulateur ayant préconisé des mesures de réhydratation et d'apaisement et orienté les intéressés vers le médecin de garde", d'après les premiers éléments de l'enquête rapportés par le parquet.

Au matin, l'entourage de la jeune femme décidait de se rendre aux urgences, "mais son transport s'avérait incompatible avec son état de santé. Recontactés, les services de secours intervenaient mais ne parvenaient à la réanimer. Son décès était constaté à 10 heures", a ajouté le ministère public, précisant que le compagnon a porté plainte.

D'autres analyses complémentaires, notamment toxicologiques et anatomopathologiques doivent être réalisées.

Le parquet de La Rochelle a indiqué qu'il ouvrirait prochainement une information judiciaire contre X, des chefs d'homicide involontaire et de non-assistance à personne en danger, confiée à un juge d'instruction. En parallèle, une enquête interne a été engagée par l'hôpital qui rappelle "la difficulté d'évaluer l'état de santé des patients en régulation".

 

(Avec AFP)