Coronavirus : 167 marins confinés à Brest

14 avril 2020 à 8h17 par Alexandrine DOUET

Les marins du pétrolier Somme en contact avec l’équipage du porte-avions Charles de Gaulle ont été placés en quatorzaine en raison d’une suspicion de Covid-19.

ALOUETTE
Le pétrolier-ravitailleur Somme était en mission aux côtés du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaul
Crédit : Ministère des Armées

Le navire a été autorisé à accoster ce lundi soir en rade de Brest tandis que les marins ont reçu l'ordre de ne pas rentrer chez eux.

Mesure de précaution

Les 167 marins à bord du pétrolier-ravitailleur ont subi des tests dimanche. Ces dépistages ont été réalisés par deux médecins venus de Marseille. Pour l’heure, les premiers tests effectués se sont révélés négatifs. Mais après la découverte de plusieurs cas suspects, une mesure de confinement a été prise par précaution. L’équipage doit ainsi rester confiné dans les locaux du Centre d’instruction naval de Brest (CIN). Après l’annonce des résultats des tests, les marins pourront progressivement rejoindre leur domicile.

Les 250 marins de la frégate brestoise La Motte-Picquet, qui étaient eux aussi en mission aux côtés du Charles-de-Gaulle, ont été plus chanceux, puisqu’ils ont été autorisés à retrouver leurs proches dès dimanche soir.

Le porte-avions Charles-de-Gaulle ainsi que la frégate de défense aérienne Chevalier Paul (soit plus de 2000 marins au total) qui l’accompagnait ont fait leur retour à Toulon dimanche, avec onze jours d’avance après la découverte une semaine plus tôt de cas de coronavirus à bord. Cinquante marins ont été testés positifs au Covid-19. Le 5 avril dernier, le navire a été contraint d’écourter sa mission, tandis qu’il naviguait au cœur de l’Océan Atlantique. Il avait fait escale à Brest le 15 mars dernier, soit 48h avant le confinement. Selon certaines sources, certains marins auraient profité de cette étape pour aller au restaurant en famille. Le porte-avions nucléaire doit maintenant faire l’objet d’une vaste opération de désinfection.