Fermeture Michelin La Roche-sur-Yon : 3,7 millions d’euros pour redynamiser le bassin d’emploi

1er juillet 2020 à 4h37 par Alexandrine DOUET

Le fabricant de pneus a signé hier avec l’État une convention de revitalisation du bassin d'emploi de La Roche-sur-Yon avant la fermeture prochaine du site.

ALOUETTE
L'entrée de l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon qui doit fermer ses portes à la fin de l'année
Crédit : Google Maps

Le groupe Michelin devra verser 3,7 millions d'euros pour recréer 613 emplois dans le bassin de La Roche-sur-Yon où son usine va fermer d'ici fin 2020.

Une aide pour pallier la destruction des emplois

« Cette aide s'élève à 3,7 millions d'euros, soit le montant maximum en cas de fermeture de site », a indiqué Michelin dans un communiqué transmis par la préfecture de Vendée. Quoiqu'il arrive, « la totalité de la somme sera dépensée, c'est réglementaire », a souligné Thierry Martin-Lassagne, directeur de Michelin Développement France lors de la signature du document.

« À travers cette convention bilatérale, le groupe Michelin a pris l'engagement d'aider financièrement, sur trois ans, à la création d'autant d'emplois que ceux perdus par le territoire du fait de la fermeture du site », détaille pour sa part la préfecture dans son communiqué.

La marque au Bibendum avait annoncé en octobre 2019 la fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon et un accord sur les conditions de départ des salariés a été signé en janvier. Les quelque 600 personnes concernées doivent être accompagnées pour retrouver un emploi sur d'autres sites Michelin en France et auprès d'un nouvel employeur.

Indépendamment de l'accompagnement de ses salariés, l'entreprise est tenue de pallier la destruction des emplois vendéens et cela prendra la forme d'aides directes (72% de la somme) et indirectes (les 28% restants).

Ces aides sont destinées aux PME de moins de 250 salariés, « les grands groupes ayant moins besoin d'aide », a précisé Thierry Martin-Lassagne.

Il pourra s'agir d'une subvention de 4.000 euros pour chaque création d'emploi ou d'un prêt participatif de l'ordre de 8.000 à 10.000 euros par CDI signé.

« Les subventions ne seront versées qu'au vu d'un contrat de travail signé après une période d'essai, il n'y aura pas de place aux chasseurs de prime », a précisé M. Martin-Lassagne.

(Avec AFP)