Gare de Limoges : un trésor du patrimoine gardé secret refait surface après 41 ans

18 juin 2019 à 9h56 par Rédaction Alouette

<p>Des décors art déco datant de 1929 qui ornaient l'intérieur de l'édifice ont été retrouvés.</p>

ALOUETTE

On les pensait disparus � jamais : des d�cors art d�co de 1929 qui ornaient l'int�rieur de la gare de Limoges-B�n�dictins, disparus depuis 41 ans et cach�s par un cheminot, viennent d'�tre retrouv�s.

Une souscription bient�t lanc�e

Ces d�cors, une grande carte touristique de la r�gion ench�ss�e dans une menuiserie de 6,30 m de haut surmont�e d'une frise de carreaux en porcelaine de Limoges, �taient promis � la destruction lors de la r�novation de la gare en 1978, a indiqu� � la presse Jacques Ragon, pr�sident de l'association locale HistoRail ayant r�cup�r� le d�cor.

A la fin des ann�es 70, Ren� Brissaud, un cheminot aujourd'hui d�c�d�, est charg� du chantier de d�molition : les guichets, les salles d'attente sont coup�s � la tron�onneuse, raconte M. Ragon.

Amoureux du patrimoine, le cheminot "d�cide alors avec son �quipe, � l'encontre des ordres de sa hi�rarchie, de d�tourner un wagon et d'acheminer clandestinement ces �l�ments jusqu'� Saint-L�onard-de-Noblat, � une vingtaine de km de Limoges", ajoute-t-il.

Stock�s dans des b�tisses, les d�cors sont confi�s dix ans plus tard � l'association : "Durant des d�cennies, on �tait quelques-uns dans la confidence et on nous a dit de nous taire. Les cheminots concern�s craignaient pour leur carri�re", dit M. Ragon.

En 2000, � la faveur d'un article dans la presse locale, Nicolas Vedelago, conservateur des Monuments historiques � Limoges, apprend que ces �l�ments existent toujours. "On pensait qu'ils avaient disparu. Ils sont inscrits aux monuments historiques depuis 1975 et ils n'auraient jamais d� �tre enlev�s", pr�cise le conservateur interrog� par l'AFP.

Le conservateur apprend qu'ils se trouvent � Saint-L�onard, "j'ai alors remont� la piste". Il d�couvre la carte "toute chiffonn�e apr�s avoir �t� conserv�e dans un grenier", un millier de carreaux de porcelaine �maill�e de la manufacture Tharaud, "cuite � 1400 degr�s et donc inalt�rable" et les menuiseries en bois exotique Bilinga "dans un parfait �tat".

Selon le conservateur, la Fondation du Patrimoine va lancer une souscription pour que ces �l�ments puissent �tre rassembl�s et restaur�s avant de pouvoir retrouver leur emplacement d'origine.

 

(avec AFP)