Gilets jaunes : 16 interpellations à Nantes et une mobilisation en baisse

Publié : 13 février 2019 à 14h21 par Rédaction Alouette

<p>Dans le Grand Ouest, il n'y a qu'à Nantes que des incidents se sont produits. Les manifetsations ont globalement moins mobilisé que le week-end dernier.</p>

ALOUETTE

Une mobilisation en net recul, mais pas d'incidents dans le Grand Ouest, sauf � Nantes. Environ 1200 personnes ont d�fil� dans une certaine tension ce samedi dans le centre-ville, selon la police qui a proc�d� � seize interpellations et lanc� des gaz lacrymog�nes pour disperser les manifestants v�tus pour la plupart de gilets jaunes.

Ce dimanche matin, quatorze personnes �taient encore en garde � vue, pour des violences envers les forces de l'ordre, notamment des jets de projectile, des outrages et des d�gradations sur la voie publique.

Deux policiers ont �t� bless�s l�g�rement, l'un au coude et l'autre au genou. Les manifestants "�taient 1.200 au plus fort" du rassemblement qui a d�marr� � 13H00, a rapport� la police. Parmi eux, la pr�fecture a d�nombr� quatre bless�s l�gers et a indiqu� qu'une banque avait �t� d�grad�e et une voiture incendi�e.

Les manifestants ont d'abord parcouru dans le calme le cours des 50-Otages, une large art�re du centre de Nantes, sur plusieurs centaines de m�tres jusqu'� la pr�fecture. Sans parcours prÈtabli, le cort�ge a alors �t� repouss� par les forces de l'ordre qui ont tir� des grenades lacrymog�nes, puis les manifestants ont repris le chemin inverse et ont effectu� des va-et-vient sur le cours des 50-Otages, la police bloquant les acc�s aux rues perpendiculaires.

A la tomb�e de la nuit, la foule est devenue moins nombreuse et s'est d�plac�e vers les bords de Loire, o� ont eu lieu des �chauffour�es, avant que la manifestation ne soit dispers�e vers 18H00.

Des manifestants d�termin�s

"Tant que Macron sera au pouvoir, je continuerai (...) je serai l� tous les samedis jusqu'� ce qu'on obtienne satisfaction ou que le gouvernement d�gage", a promis Patrick, 60 ans, qui a dit n'avoir jamais particip� � des manifestations avant le d�but du mouvement des "gilets jaunes" le 17 novembre.

"Le poids des charges nous emp�che de vivre aussi bien que la g�n�ration de nos parents", d�plorait pour sa part Manuella, une aide-soignante de 35 ans, m�re de deux enfants. Elle a dit �tre mobilis�e notamment parce que le quotidien de sa profession est "horrible", "surtout dans les Ehpad", et a expliqu�: "on n'est pas dans le besoin, mais on aimerait pouvoir profiter plus" de la vie. D�plorant "une violence inou�e", Manuella a choisi de ne pas porter de gilet jaune car elle estime que cela fait d'elle "une cible".

La foule, moins nombreuse que samedi dernier (o� 3000 personnes avaient d�fil�), �tait compos�e surtout de personnes v�tues de gilets jaunes. Outre des drapeaux fran�ais, bretons et syndicaux, une large banderole proclamait: "on veut pas des miettes, on veut la boulangerie".

Plusieurs mesures pr�ventives

En pr�vision de la manifestation de ce samedi, les transports en commun avaient �t� interrompus dans le centre de Nantes, avant de reprendre � partir de 18H00 et le match de foot de Ligue 1 opposant Nantes � Montpellier a �t� report� � la demande de la pr�fecture de Loire-Atlantique.

Ailleurs dans le d�partement, la pr�fecture a indiqu� que 280 manifestants (600, selon les organisateurs) avaient d�fil� � Saint-Nazaire "dans le calme".

Parmi les autres manifestations dans le Grand Ouest, on a d�nombr� entre 1600 et 2000 personnes � Brest, un millier � Limoges, 800 � Tours, 400 � Royan et environ 200 � Angers et Poitiers.

 

Avec AFP