GM&S: décision le 24 juillet sur la reprise de l'équipementier et l'avenir des 277 salariés

19 juillet 2017 à 15h07 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Le tribunal de commerce de Poitiers se prononcera lundi sur l'offre de reprise de l'�quipementier automobile GM&S, en liquidation judiciaire, nouveau sursis de quelques jours pour l'entreprise creusoise o� seulement 120 emplois sur 277 pourraient �tre conserv�s.

Apr�s plus de deux heures d'audience, le tribunal a mis sa d�cision en d�lib�r� � lundi 18H00. D'ici l�, les parties prenantes au dossier auront jusqu'� 14H00, le m�me jour, pour fournir au tribunal leurs "notes en d�lib�r', soit les �l�ments compl�mentaires pour une d�cision du tribunal, a indiqu� mercredi l'avocat des salari�s, Me Jean-Louis Borie.

"Si le repreneur GMD l�ve ses conditions suspensives, le tribunal fixera une autre audience pour l'examen de l'offre. Si les conditions suspensives ne sont pas lev�es, on s'achemine vers une liquidation", a r�sum� aupr�s de l'AFP l'avocat, qui a plaid� la poursuite d'activit� de l'�quipementier creusois jusqu'� fin ao�t.

Pr�sent � l'audience, Alain Martineau, PDG de l'emboutisseur st�phanois GMD, seul candidat � la reprise, et dont l'offre pr�voit le maintien de 120 salari�s sur 277, n'a pas fait de commentaires � l'issue de l'examen par le tribunal.

Mardi, il avait indiqu� que "l'ensemble des conditions suspensives" n'�taient pas lev�es et que son offre ne serait pas finalis�e sans une prolongation de la p�riode d'observation. La question du bail du b�timent industriel sur le site de La Souterraine (Creuse) et "l'adh�sion des salari�s" au projet de GMD sont aussi en jeu, avait insist� l'entrepreneur.

"C'est sur le fil et tout va se d�bloquer, ou pas, pendant le week-end", a comment� Me Borie. "La balle est dans le camp des pouvoirs publics pour les financements et pour la question du bail", a-t-il ajout�.

Sauf coup de thÈtre, le tribunal de commerce de Poitiers devrait donc trancher lundi entre une nouvelle prolongation, jusqu'au 31 ao�t, ou une liquidation pure et simple de GM&S, plac�e en redressement judiciaire depuis d�cembre, puis en liquidation judiciaire depuis le 30 juin avec une p�riode d'observation jusqu'� lundi.

"On n'est pas satisfait, on aurait pr�f�r� �tre repouss� jusque fin ao�t comme c'�tait pr�vu, au moins �a nous laissait le temps de rentrer en discussion pour pouvoir n�gocier sur les d�parts, am�liorer l'offre. Quatre jours, c'est tr�s court ca va aller tr�s vite", a d�plor� aupr�s de l'AFP, Laurent Malochet, d�l�gu� syndical CGT et d�l�gu� du personnel, pr�sent � Villeroy (Yonne).

C'est l� qu'une centaine de salari�s de GM&S, arriv�s en cars depuis La Souterraine, ont fait monter la pression en bloquant depuis mardi matin une plateforme logistique de pi�ces d�tach�es de Renault, le groupe automobile �tant, avec PSA, le principal pourvoyeur du chiffre d'affaires de GM&S.

- Le Maire � La Souterraine -

Signe de l'enjeu de ce dossier pour le gouvernement, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, et Benjamin Griveaux, secr�taire d'Etat � Bercy, ont donn� rendez-vous � 14H30 aux repr�sentants syndicaux CGT et FO de GM&S � la mairie de La Souterraine.

A 14H00, les syndicats n'avaient toujours pas confirm� leur participation � cette r�union destin�e � faire un "point d'�tape" sur les n�gociations, selon Bercy.

Cette nouvelle audience est intervenue sur fond de d�clarations contradictoires de Bercy, PSA et GMD, ainsi que d'efforts du pr�sident Emmanuel Macron et du gouvernement pour sauver la deuxi�me entreprise priv�e du d�partement fortement d�sindustrialis� de la Creuse.

Le 17 juillet, la tension �tait mont�e d'un cran entre l'Etat et PSA, le premier accusant le second de ne pas �tre pr�t � investir pour moderniser le site, comme le r�clame GMD qui estime n�cessaire un investissement de 15 millions d'euros.

L'Etat et Renault se sont d'ores et d�j� engag�s � apporter chacun cinq millions d'euros d'investissement. PSA d�ment tout d�sengagement et rappelle s'�tre engag� � contribuer � hauteur de quatre millions d'euros.

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(AFP)