Inondations dans l'Aude: Emmanuel Macron au chevet des sinistrés ce lundi

13 février 2019 à 10h25 par Rédaction Alouette

Une semaine après les intempéries meurtrières dans l'Aude, Emmanuel Macron passe la journée de lundi dans le département auprès des sinistrés, des élus et des forces de secours.

ALOUETTE

Une semaine après les intempéries meurtrières dans l'Aude, Emmanuel Macron passe la journée de lundi dans le département auprès des sinistrés, des élus et des forces de secours.

Des inondations provoquées par des pluies diluviennes, les pires localement depuis 1891, ont fait 14 morts et plus de 70 blessées. Le département a reçu en quelques heures l'équivalent de trois mois de pluie. Des centaines de personnes sont sinistrées, leur maison dévastée, des routes sont éventrées, des villages ravagés. Dans les 126 communes les plus touchées, l'Etat a reconnu l'état de catastrophe naturelle, pour que les assureurs indemnisent plus vite les victimes. Les dégâts matériels représentent "de l'ordre de 200 millions d'euros", notamment pour les habitations et les véhicules", a estimé dimanche le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

Le Premier ministre Edouard Philippe s'était rendu sur place dès lundi dernier. Emmanuel Macron avait exprimé pour sa part "l'émotion et la solidarité de la nation" et annoncé qu'il s'y rendrait "dès que possible" sans gêner les secours. En raison de cette catastrophe, le chef de l'Etat avait décalé d'un journée l'annonce du remaniement gouvernemental qui a vu Christophe Castaner nommé ministre de l'Intérieur.

Villalier et Trèbes 

Au cours de sa visite, le chef de l'Etat est attendu lundi matin dans la petite commune de Villalier (1.000 habitants), au nord-est de Carcassonne, l'une des plus touchées par les crues, où deux personnes sont décédées. Il y rencontrera les familles des victimes ainsi que des maires des communes sinistrées, puis visitera un quartier du village.

Il doit ensuite se rendre à Trèbes, à 20 km de là, où 6 personnes sont mortes durant la crue. Il a prévu d'y déjeuner avec les acteurs engagés dans les secours puis de s'adresser publiquement aux forces de secours.

"Nous attendons un geste fort de l'Etat avec des engagements financiers", a espéré samedi le président du conseil départemental André Viola.

Sur les 126 communes pour lesquelles l'état de catastrophe naturelle a été reconnu, "122 sont rurales. S'il n'y a pas de solidarité forte, elles ne se relèveront pas", a-t-il prédit, plaidant en faveur d'une "souplesse" pour les procédures administratives, notamment le versement des avances aux communes.

Le conseil départemental de l'Aude doit voter lundi 37 millions d'euros de crédits supplémentaires pour aider les sinistrés et engager les premiers travaux de rénovation.

La Région Occitanie a annoncé pour sa part un plan d'investissements de 25 millions d'euros, qui sera voté le 16 novembre prochain.

En Loire-Atlantique, la Banque Alimentaire du Pallet a prévu d'acheminer des vivres et produits d'hygiène ce lundi à Carcassonne. 

Cet épisode météorologique extrême est survenu lors d'un mois d'octobre parmi les plus chauds jamais enregistrés, marqué par une sécheresse dans une grande partie de la France, des températures estivales à Paris et des trombes d'eau dévastatrices dans le sud.

 

(avec AFP)