Kevin Escoffier retrouve la terre ferme !

10 décembre 2020 à 7h55 par Arnaud Laurenti

Ce matin à 9h30 heure locale (6h30 Heure Française), Kevin Escoffier a pu mettre pied à terre. Le Nivôse, frégate de la Marine Nationale qui a récupéré le skipper de PRB dimanche 6 décembre en plein océan Indien a accosté au Port, à La Réunion.

ALOUETTE
Crédit : Eloi Stichelbaut | polaRYSE

Kevin Escoffier a pu débarquer du bâtiment de combat aux côtés du Capitaine de Vaisseau Frédéric Barbe, commandant de la FS Nivôse. Il a passé quatre jours à bord après avoir quitté Yes We Cam, le 60’ de Jean Le Cam qui a assuré son sauvetage après l’avarie survenue le 30 novembre dernier sur son PRB alors qu’il progressait en 3e position au large du Cap de Bonne-Espérance.

Déçu mais reconnaissant

À son arrivée, le skipper de PRB a remercié vivement la Marine Nationale, le commandant Barbe et l’ensemble de l’équipage du Nivôse qui lui ont effectué un accueil chaleureux durant cette route jusqu’à La Réunion. Content bien sûr d’être enfin à terre, Kevin est aussi revenu sur sa déception d’avoir abandonné le Vendée Globe pour lequel il s’était préparé avec ardeur.

"Je suis toujours un peu mélancolique aujourd’hui à terre. Peu importe les moments où c’est. C’est une phase de transition qui est toujours compliquée. Je reste toujours sur une déception qui est d’avoir abandonné sur le Vendée Globe, d’avoir perdu un bateau. Je l’ai toujours en tête bien évidemment même si j’ai aussi profité humainement de cette péripétie maritime", a indiqué le skipper.

Kevin Escoffier avec le capitaine Frédéric Barbe
Eloi Stichelbaut | polaRYSE

"Mélancolique"

"J’ai profité avec Jean Le Cam, c’était une très belle histoire. J’ai profité avec les marins du Nivôse, c’était une très belle histoire aussi. Mais je suis toujours un peu partagé, ce n’est toujours pas simple. Je vais être content de revoir ma famille mais je reste mélancolique et déçu d’avoir dû abandonner le Vendée Globe. J’ai bossé très très fort deux ans pour ça. Je remercie la Marine Nationale, Jean Le Cam, l’organisation de course. Je remercie aussi mon équipe technique, l’équipe PRB …. Sans tout ça, ça aurait été encore un peu plus dur. Je ne suis pas à plaindre, pas du tout. J’ai bien mangé, j’ai pu dormir un peu. J’ai découvert un nouveau métier de marin que je ne connaissais pas ! J’essaye de prendre tout ça de façon positive. Mais encore une fois, c’est un sentiment partagé, bizarre. J’ai l’impression que ça a été beaucoup plus compliqué pour ma famille que pour moi donc j’ai hâte de les retrouver. Il ne faut pas l’oublier …. Nous, on vit notre passion et on impose à ceux qui nous aiment certains événements que l’on voudrait éviter ! ".