L’incendie de Bédenac est-il d’origine criminelle ?

6 septembre 2019 à 6h19 par Alexandrine DOUET

C'est le plus gros incendie survenu en Charente-Maritime depuis 25 ans. 205 hectares de pins sont partis en fumée depuis mercredi dans le sud du département.

ALOUETTE
Crédit : Facebook | Dragon 17 Sécurité Civile

Routes et lignes SNCF fermées

Le feu est désormais « sous contrôle » a indiqué hier soir la préfecture qui précise dans un communiqué que « les opérations de noyage afin de prévenir des reprises de feux et de nettoyage (déblaiement) demandées à des entreprises de travaux publics sont terminées. »
Le travail des pompiers n’est toutefois pas encore terminé.
« Les opérations vont se poursuivre afin de procéder à l’extinction totale de l’incendie » précisent les autorités.
Une centaine de pompiers ont ainsi passé la nuit sur place.

Jusqu’à 450 soldats du feu venus de 10 départements ont été mobilisés. Une centaine de véhicules ont été utilisés.
Une vingtaine de gendarmes ont également été dépêchés sur place pour faciliter l'accès des secours.

Notons également l’intervention du centre de déminage à la demande du préfet, suite à trois détonations dans le secteur où se trouvait un ancien camp militaire.
Deux munitions datant a priori de la Seconde guerre mondiale ont été découvertes avant d’être prises en charge et détruites sur place.

Hier soir, la circulation était toujours interrompue sur les routes départementales 158 et 271. La liaison TGV Paris - Bordeaux, fermée mercredi par précaution, a été rouverte à la circulation jeudi matin.

Plusieurs départs de feu

Place maintenant à l'enquête. Aucune piste n'est écartée, y compris la piste criminelle. Les pompiers ont constaté plusieurs départs de feu. Deux foyers ont été identifiés.

Hier soir, un incendie s’est déclaré à une quinzaine de km de Bédenac, sur la commune de Boresse-et-Martron. 3 hectares ont brûlé. Une enquête sur l'origine de l'incendie a été ouverte par le parquet de Saintes et confiée à la gendarmerie.

Le préfet de la Charente-Maritime Fabrice Rigoulet-Roze et son directeur de cabinet Matthieu Ringot sont attendus ce vendredi matin à Bédenac  pour faire un point de situation et saluer les personnels mobilisés.