La Pologne veut "sauver de la censure" une statue de Jean Paul II en France
Publié : 29 octobre 2017 à 7h47 par Rédaction Alouette
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La Premi�re ministre conservatrice polonaise a d�clar� samedi que la Pologne tentera de "sauver de la censure" une statue de Jean Paul II install�e en Bretagne, dans l'ouest de la France, apr�s que le Conseil d'Etat fran�ais a enjoint � la commune de Plo�rmel de retirer une croix la surplombant.
"Le gouvernement polonais tentera de sauver de la censure le monument de notre compatriote, et nous proposerons de le transf�rer en Pologne, en cas d'accord des autorit�s fran�aises et de la communaut� locale", a d�clar� Mme Szydlo � l'agence PAP.
Le Conseil d'Etat fran�ais a enjoint mercredi � Plo�rmel de retirer une croix surplombant une statue de Jean Paul II install�e sur une place de cette commune, au nom du respect de la loi de s�paration des �glises et de l'�tat.
La plus haute juridiction administrative fran�aise, en confirmant une d�cision de premi�re instance, laisse six mois � la ville de Plo�rmel pour proc�der � ce retrait. La statue en elle-m�me n'est pas remise en cause.
"Notre grand compatriote, un grand Europ�en, est un symbole de l'Europe chr�tienne unie. Le diktat du politiquement correct - de la la�cisation de l'Etat - laisse la place libre � des valeurs qui nous sont �trang�res culturellement et qui m�nent � terroriser la vie quotidienne des Europ�ens", a encore d�clar� la Premi�re ministre polonaise.
La statue, don de l'artiste russe Zourab Tsereteli, avait �t� install�e sur une place de Plo�rmel sous une arche surmont�e d'une croix, apr�s une d�lib�ration de la commune du 28 octobre 2006.
La F�d�ration de la libre pens�e et deux habitants de la commune avaient saisi le tribunal administratif de Rennes apr�s le refus implicite du maire de retirer le monument, d'une hauteur de 7,5 m�tres.
Le 30 avril 2015, le tribunal avait enjoint au maire de Plo�rmel de faire retirer le monument de son emplacement. Une d�cision annul�e le 15 d�cembre 2015 par la cour administrative d'appel de Nantes qui invoquait une erreur de droit.
Le Conseil d'�tat a en partie donn� raison au tribunal administratif en estimant que la croix �tait contraire � la loi de 1905, qui interdit "d'�lever ou d'apposer aucun signe ou embl�me religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public".
Contrairement au tribunal, il estime en revanche "que l'arche ne saurait, par elle-m�me, �tre regard�e comme un signe ou embl�me religieux" au sens de la loi. Le Conseil d'�tat ne se prononce pas sur le retrait de la statue en elle-m�me, la d�lib�ration la concernant �tant devenue d�finitive.