La préfète de la Creuse cible de menaces...

2 septembre 2019 à 19h00 par Thierry Matonnat

Après, « la chasse aux députés LREM » avec les dégradations de permanences parlementaires et intimidations en tous genres dans plusieurs départements de France, il semblerait qu'en Creuse « la préfectorale » soit dans le viseur d’une frange de la population.

ALOUETTE
Magali Debatte - Préfète de la Creuse
Crédit : Thierry Matonnat

Plusieurs lettres anonymes

Aujourd’hui, la préfète de la Creuse, lors d’un entretien avec la presse indique avoir reçu plusieurs lettres anonymes avec des menaces... Magali Debatte « Je constate que depuis plusieurs semaines voire depuis plusieurs mois, un phénomène certainement lié au climat et à la période actuelle, où la parole se libère, où je reçois des lettres anonymes (...) de menaces, d’intimidations, d’invectives, parfois même d’insultes... ». La Préfète qui indique que « ça n’influe pas sur l’action que mènent les services de l’état ».

Dépôt de plainte

La préfète précise qu’elle porte plainte lorsqu’elle considère que les choses vont trop loin. Cela s’est déjà produit au moins une fois avoue-t-elle concernant une publication sur Facebook qui la mettait en cause.

Les élus également dans le viseur

Magali Debatte rajoute que ces menaces ne concernent pas que le représentant de l’état mais aussi les maires et les représentants des institutions. Elle fait référence notamment au député LREM de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau, qui a été la cible d’affiches façon « western » avec la mention « Wanted » il y a 3 semaines. Une action que le député avait reliée à son vote en faveur du CETA. Quelques jours plus tard, c’est son suppléant qui était visé.

Un mépris de la démocratie

La préfète « trouve inacceptable que l’on dévoie ainsi l’action des représentants qui œuvrent selon des règles de droit, des règles démocratique ». Magali Debatte pense que « ceux qui insultent, menacent ou outragent les représentants méprisent ses règles ».

Tous les sujets

Sans entrer dans les détails, Magali Debatte indique que tous les sujets constituent des « prétextes » à ce genre de menaces et d’intimidations. La représentante de l’état souligne que le gouvernement prend le sujet très au sérieux et qu’il veille à ce qu’elle ne se développe pas avec notamment le projet de loi « Engagement et proximité ».