La taux de chômage stable, à 8,1%
29 juin 2021 à 14h15 par Antoine Judit
Le taux de chômage est resté quasiment stable au premier trimestre 2021 (+0,1 point) pour s'établir à 8,1% de la population active en France (hors Mayotte), selon les chiffres publiés mardi par l'Insee.
La France compte 2,4 millions de chômeurs, soit 18.000 personnes de plus sur le trimestre, entre fin décembre 2020 et fin mars 2021. Sur un an, le taux de chômage, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en hausse de 0,3 point et "retrouve son niveau de fin 2019, avant la crise sanitaire", indique l'Insee.
Des chiffres stabilisés
"Cette quasi-stabilité tranche avec la forte variabilité" observée en 2020, a commenté Vladimir Passeron, chef du département de l'emploi et des revenus d'activité à l'Insee lors d'un point presse, sans faire de pronostics pour la suite. Des mouvements "en trompe-l'oeil" avaient notamment été enregistrés, des personnes basculant vers l'inactivité faute de pouvoir réaliser des recherches actives d'emploi dans les conditions habituelles.
Le taux de chômage est inchangé avec cette nouvelle enquête. En revanche, la part du "halo autour du chômage", soit les personnes sans emploi qui en souhaitent un mais qui ne satisfont pas les autres critères du BIT pour être considérées comme chômeurs, est rehaussée de 0,8 point.
Le halo autour du chômage est néanmoins "quasi stable sur le trimestre" (-0,1 point), concernant 2 millions de personnes. Cette part se maintient à un niveau légèrement supérieur à l'avant-crise (+0,1 point), mais très loin (-2,2 points) du pic du deuxième trimestre 2020, qui était la contrepartie temporaire de la baisse "en trompe-l'oeil" du chômage, indique l'Insee.
Le chômage longue durée augmente
Le taux de chômage de longue durée augmente fortement, note aussi l'institut. Il s'établit à 2,5% de la population active au 1er trimestre, en hausse de 0,4 point par rapport au trimestre précédent (+126.000 personnes). Cette forte augmentation, alors que le taux de chômage est quasi stable, traduit le fait que la crise économique affecte plus particulièrement, depuis déjà un an, les personnes les plus éloignées de l'emploi, relève l'Insee.
(Avec AFP)