Le premier téléphérique urbain de France entre en service à Brest

19 novembre 2016 à 15h03 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Le t�l�ph�rique de Brest, premier du genre en France, a �t� mis en service samedi en pr�sence de la ministre de l'Environnement S�gol�ne Royal, qui en a vant� les atouts, malgr� une coupure �lectrique qui a retard� de quelques heures son ouverture au public.

"Le transport par c�ble, c'est vraiment le transport du futur notamment dans les agglom�rations qui sont surcharg�es par la circulation", a d�clar� Mme Royal lors d'un discours devant plusieurs dizaines de personnes, au cours duquel elle a annonc� un nouvel appel � projet concernant des t�l�ph�riques urbains.

"Je vais relancer un nouvel appel � projet" pour des transports par c�ble, a-t-elle d�clar�. "Il n'y a pas plus propre que le transport par t�l�ph�rique, il n'y a pas plus s�curis�, il n'y a pas plus silencieux et en plus il n'y a pas moins co�teux", a-t-elle assur�, visiblement enchant�e de son trajet � bord de l'une des deux cabines, enti�rement vitr�es, de l'appareil.

Cependant, la mise en service du t�l�ph�rique a �t� retard�e par une panne �lectrique intervenue juste avant 10H00 et l'ouverture pr�vue au public. Au m�me moment se d�roulait une manifestation de pompiers aux abords de l'une des deux stations. Une enqu�te a �t� ouverte pour d�terminer l'origine de cette coupure.

Ce n'est que vers midi que le courant a pu �tre r�tabli et que les deux cabines ont pu entamer leur va-et-vient au-dessus de la rivi�re Penfeld, qui coupe la ville en deux, afin de relier le centre-ville au plateau des Capucins.

Situ� sur un promontoire rocheux, ce plateau, un ancien site industriel militaire de 16 hectares en cours de r�habilitation, comptera � terme logements, bureaux, commerces et sites culturels et de loisirs.

"J'attendais ce moment depuis longtemps", a d�clar�  Pascal Faou, 52 ans, venu de la commune voisine de Guilers pour �tre parmi les premiers � emprunter le t�l�ph�rique. Dans la queue �galement, S�verin Colotti, 30 ans, en tenue de ski "pour s'amuser", est partag� sur le projet: "Je ne suis pas s�r que ce t�l�ph�rique va nous apporter grand chose, c'est un peu un gadget".

 

- vitres teint�es -

 

Les deux nacelles du t�l�ph�rique, int�gr� au r�seau de transports en commun de l'agglom�ration, peuvent embarquer jusqu'� 60 personnes pour un trajet de 420 m�tres r�alis� en moins de trois minutes. Les deux habitacles, ovales et enti�rement vitr�s, offrent une vue � 360 degr�s sur la ville.

Particularit� du t�l�ph�rique brestois: les deux cabines, tr�s stables et qui peuvent fonctionner avec des vents de pr�s de 110 km/h, se croisent l'une au-dessus de l'autre.

Autre sp�cificit�: une partie des vitres des cabines se teinte � l'approche des habitations afin de pr�server l'intimit� de leurs r�sidents.

Pour franchir la Penfeld, les Brestois avaient jusqu'� pr�sent le choix entre deux ponts tr�s fr�quent�s aux heures de pointe.

D'un co�t de 19 millions d'euros - dont la moiti� provenant de subventions -, la solution d'un t�l�ph�rique a �t� privil�gi�e � celle d'un pont, qui aurait n�cessit� une enveloppe comprise entre 30 et 60 millions d'euros, selon Brest m�tropole oc�ane.

L'agglom�ration a retenu le projet port� par Bouygues Construction et Bartholet, groupe sp�cialis� dans les remont�es m�caniques et les parcs d'attraction, pour la r�alisation du t�l�ph�rique, qui pourra transporter 1.850 personnes par jour, soit 675.000 par an gr�ce � un fonctionnement 358 jours par an.

A l'�tranger, Rio de Janeiro, New York ou Alger ont d�j� int�gr� un t�l�ph�rique � leur r�seau de transport urbain. En France, il reste pour l'heure cantonn� au tourisme, mais encourag� par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, il devrait voir le jour dans plusieurs autres villes dont Orl�ans, Toulouse, Grenoble, Chamb�ry, Saint-�tienne et Cr�teil.