Le suspect arrêté à Limoges mis en examen et écroué par un juge antiterroriste
30 mai 2020 à 7h00 par Thierry Matonnat
L'homme de 36 ans interpellé mardi matin par la DGSI à Limoges dans le quartier de la cathédrale a été mis en examen pour "entreprise individuelle terroriste" et "infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste". Il a été placé en détention provisoire.
Cet ancien militaire, agent de sécurité sur le site de l'Agence de Service et de Paiement (ASP) de Limoges avait été interpellé mardi matin à son domicile par la DGSI. Les services de renseignement intérieur surveillaient ses publications à caractère antisémite sur les réseaux sociaux.
Lors de la perquisition menée à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé trois engins pyrotechniques sur lesquels des boulons avaient été collés, un fusil datant de la Seconde Guerre mondiale et des munitions.
Au travail, cet agent de sécurité n'avait "jamais eu de souci, aucun écart", a rapporté un salarié de l'entreprise de sécurité où il travaillait depuis dix ans.
Il diffusait des messages de plus en plus virulents et avait effectué des recherches sur des lieux de la communauté juive sur internet : l'homme arrêté mardi à Limoges a été mis en examen vendredi par un juge antiterroriste et écroué. Les charges retenues contre lui sont "entreprise individuelle terroriste" et "infraction à la législation sur les armes en lien avec une entreprise terroriste".
Aurélien C. avait rejoint le mouvement des gilets jaunes en 2018 et s'était fait remarquer pour avoir proféré des menaces à l'égards des policiers sur les réseaux sociaux. En mai 2019, il a été condamné à quatre mois de prison ferme pour des menaces à l'encontre de membres de l'association SOS Racisme Les potes en Limousin. En juin 2019, il avait été condamné en appel à quatre mois de prison avec sursis, cette fois pour acquisition et détention d'arme sans autorisation.
Avec AFP