Les feux d’artifice sauvages continuent dans le Grand Ouest

Les habitants d’Angoulême ne sont même plus surpris d’entendre les détonations des feux d’artifice. Depuis plusieurs semaines, avant même le passage à la nouvelle année, les tirs de mortiers résonnent au cœur de la ville, et ce, bien après le couvre-feu, indique Charente-Libre.

Ce vendredi 15 janvier, à la nuit tombée, de nombreuses lumières ont ainsi éclaté dans le ciel d’Angoulême. Au grand bonheur de certains habitants, tandis que d’autres ne supportent plus ces bruits toute la soirée. Le quotidien a rencontré des acteurs de ces tirs, souvent des mineurs aidés par les plus âgés qui se fournissent sur Internet ou dans le commerce pour certains petits modèles.

Un peu cher, mais accessible

L’achat de feux d’artifice n’est pas une opération si délicate. Les modèles les plus légers se trouvent dans des magasins comme La Foir’Fouille ou des enseignes festives. Évidemment il est demandé aux acheteurs une pièce d’identité pour justifier de leur majorité : mais rien n’empêche les jeunes adultes de redistribuer les pièces après achat.

Sur Internet, c’est encore pire. Aucun contrôle n’est effectué sur les sites de commerce en ligne comme Amazon, Alibaba ou encore Wish, et en deux clics il est possible de se fournir en mortiers de plus gros calibres. Les prix peuvent flamber assez vite en fonction des tailles mais les catalogues proposent des produits uniques.

Des festivités sauvages interdites

Les lois qui encadrent les tirs de feux d’artifice sont multiples. Sur un terrain privé, il n’est pas interdit d’en utiliser, mais il faut d’abord se renseigner auprès de la mairie pour savoir si une interdiction globale dans la commune n’a pas été appliquée. Sur la voie publique, sauf dérogation pour une manifestation commerciale ou autre réjouissance encadrée par les autorités, les tirs sont strictement interdits !

Concernant les catégories de feux d'artifice autorisés, elles sont au nombre de 4. Les fusées les moins puissantes, 1, peuvent être vendues aux mineurs de plus de douze ans. Les 2 et 3 sont uniquement réservées aux adultes, tandis que les 4 sont strictement réservées aux professionnels.

Du côté des sanctions, un non-respect des consignes de sécurité peut entraîner jusqu’à 1 500 euros d’amende. Si une dégradation d’un bien public ou un accident survient à la suite d’un pétard ou feu d’artifice, l’amende peut atteindre jusqu’à 150 000 euros et 10 ans de prison.