Les salariés des crèches dispensés du port du masque avec les enfants

17 juin 2020 à 12h46 par Arnaud Laurenti

La réouverture totale des crèches, à partir de lundi, s'accompagnera d'un allègement du protocole sanitaire qui permettra notamment aux professionnels de ne plus porter de masques au contact des enfants.

ALOUETTE
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Le déconfinement total des crèches et autres maisons d'assistantes maternelles, annoncé dimanche par le président Macron, s'accompagne de "consignes sanitaires protectrices et adaptées", a précisé a annoncé mercredi la secrétaire d'État chargée du dossier, Christelle Dubos, dans un entretien au Parisien.

Pas de masque obligatoire durant la journée

Ainsi, si le protocole prévoit toujours un "nettoyage des sols et des jeux" et le "port du masque par les parents et les professionnels le matin en arrivant et le soir en partant", les salariés "n'auront, en revanche, pas à porter de masques durant la journée lorsqu'ils seront avec les enfants", a-t-elle indiqué.

Les enfants, de leur côté, n'ont jamais eu à porter de masque, depuis le début de la crise.

Les consignes précises doivent être communiquées aux professionnels du secteur d'ici jeudi matin, a précisé de son côté à l'AFP Elsa Hervy, la déléguée générale de la Fédération des entreprises de crèches (FFEC), qui représente quelque 10% des 450.000 places en France.

"Nous attendons notamment de savoir si les doudous des enfants pourront faire des allers-retours entre la crèche et la maison", a-t-elle dit.

Après le confinement, les crèches avaient été autorisées à rouvrir à partir du 11 mai, mais seulement avec des groupes de 10 enfants maximum, ce qui avait empêché le retour de tous les enfants.

Cette restriction est levée à partir de lundi mais la France continue à "manquer de places" en crèches, a observé Mme Dubos, pour qui "environ 150.000 parents refusent un emploi parce qu'ils n'arrivent pas à faire garder leur enfant".

Le gouvernement a prévu de créer 30.000 nouvelles places d'ici la fin du quinquennat, a-t-elle rappelé.

"Trente mille, c'est insuffisant, nous le disons depuis longtemps", a commenté à ce propos Mme Hervy. "Nous avons l'espoir que le gouvernement revoie ce chiffre à la hausse, dans le cadre du plan de relance ou de son futur plan sur les "1.000 premiers jours" de l'enfant".

(avec AFP)