Menace de fermeture de sites Renault: blocage de la Fonderie de Bretagne

25 mai 2020 à 9h57 par Fabienne Lacroix

Dans le Morbihan, 250 salariés bloquent depuis le début de la matinée l'accès à la Fonderie de Bretagne, à Caudan. Ils s’opposent à la possible fermeture de l'usine par Renault.

ALOUETTE
La Fonderie de Bretagne fait travailler 380 personnes à Caudan.
Crédit : Linkedin Fonderie de Bretagne

"Depuis 08H00, il y a un arrêt d'activité sur le site. On est plus d'une centaine devant, on va se relayer de jour comme de nuit", a déclaré à l'AFP Maël Le Goff, secrétaire CGT. "On proteste contre l'annonce de la fermeture de l'entreprise, on n'a pas eu de démenti depuis les annonces dans la presse", a-t-il ajouté, précisant qu'environ 370 personnes étaient employées sur ce site situé à proximité de Lorient.

D'après le site internet de Renault, "Fonderie de Bretagne, filiale du Groupe Renault, est un acteur majeur de l'économie en Bretagne Sud. Implantée depuis 1965, FDB produit des pièces de fonderie brutes et usinées pour l'industrie automobile : pièces de sécurité et pièces pour les moteurs et les boîtes de vitesses".

Renault, avec ses alliés nippons Nissan et Mitsubishi, doit annoncer mercredi un plan stratégique pour l'alliance franco-japonaise, et le groupe français doit ensuite dévoiler vendredi les contours d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros, annoncé en février.

Le groupe au losange traverse une mauvaise passe : après avoir enregistré en 2019 sa première perte nette en dix ans, Renault s'est vu encore fragilisé par la crise du coronavirus qui a paralysé ses usines et son réseau. Ses livraisons européennes ont chuté de 79% en avril.

Selon des informations de presse, quatre sites en France seraient menacés : Flins (Yvelines), Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Dieppe (Seine-Maritime) et la Fonderie de Bretagne.

(avec AFP)