Morbihan : que se passe-t-il dans l'ex zoo de Pont-Scorff ?

11 septembre 2020 à 9h39 par Arnaud Laurenti

La préfecture du Morbihan demande à l'association Rewild, qui a repris la gestion du site fin 2019, de se mettre en règles et de payer les loyers aux propriétaires.

ALOUETTE
Crédit : Archives

Engagé en faveur de la défense des animaux, l'association Rewild a racheté le zoo de Pont-Scorff à la suite d'une souscription très médiatisée fin 2019. L'organisme souhaitait faire du site un centre de réhabilitation pour les animaux sauvages, avant l'ambition de réintroduire ces derniers dans la nature. Mais la situation sur place semble délicate.

Un rapport qui interroge

Selon un rapport de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), plusieurs anomalites ont été constatées, poussant la préfecture a prendre un arrêté le 2 septembre dernier, révèle Le Télégramme. Le préfet pointe de "multiples anomalies voire des carences majeures" comme "l’absence de capacitaire permanent depuis le 29 juin pour l’ensemble des espèces animales".

Le directeur de la DDPP, cite par le quotidien, a listé plsuieurs manquements à la sécurité, notament sur le plan sanitaire. Outre les évasions d’animaux depuis la reprise du zoo, le journal constate "l’échec du retour à l’eau salée des phoques dans le grand bassin, désormais vide". Toujours selon Le Télégramme, des documents montrent ces derniers nageant dans une eau verte et peu profonde.

Mortalité inquiétante

Autre motif d'inquiétude : les près de 2 500 kg de cadavres collectés en cinq mois par l'équarrisseur sans documentation ni recherche sur les causes de ces morts. Le directeur de la DDPP évoque également la présence de fosses de collecte des eaux usées remplies.

Rewild à jusqu'au 10 octobre pour se mettre en règle, sous peine de sanctions.

Des loyers non-payés ?

Le Télégramme révèle également que l'association ne semble pas respecter ses engagements auprès de la famille Thomas, toujours propriétaire des 14 hectares du zoo. Les impayés s'élèveraient à près de 450 000 euros.