Mort d'un enfant de 8 ans torturé : la mère et son compagnon mis en examen à Nantes

14 janvier 2017 à 16h49 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

La m�re d'un gar�on de huit ans et son compagnon, soup�onn�s du meurtre et d'actes de tortures sur l'enfant, d�couvert noy�, ont �t� mis en examen vendredi soir � Nantes et plac�s en d�tention provisoire.

Leur mise en examen correspond aux r�quisitions du parquet qui avait retenu les qualifications d'"homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et d'"actes de torture et de barbarie".

Le couple avait appel� les pompiers mercredi en fin d'apr�s-midi. Ceux-ci n'avaient pu que constater le d�c�s de l'enfant dans l'appartement familial, situ� dans un immeuble de quatre �tages, � la Cr�metterie � Saint-Herblain, un quartier calme en p�riph�rie de Nantes.

Interpell�s et plac�s en garde � vue, la m�re et son compagnon avaient d'abord �voqu� une mort accidentelle. Mais les premiers �l�ments de l'enqu�te et les t�moignages recueillis ont rapidement contredit leurs dires.

L'autopsie a conclu � un d�c�s par noyade du gar�on, "semble-t-il dans un contexte de violences", son corps pr�sentant plusieurs h�matomes, a relat� une source judiciaire.

Depuis plusieurs mois, l'enfant aurait, "de mani�re r�guli�re, fait l'objet de s�vices tr�s appuy�s, de coups et � certaines occasions �tait entrav� par des liens", a-t-on indiqu� de m�me source.

Mercredi, le jour du drame, l'enfant, David, aurait �t� � nouveau puni et frapp� avec un objet non identifi� � son retour de l'�cole avant de devoir supporter "la punition de la baignoire", emplie d'eau froide. Il aurait �t� entrav� aux chevilles et aux poignets avec des liens qui seront ensuite retrouv�s dans l'appartement.

 

- 'Punition de la baignoire' -

 

Cit� par le quotidien Presse Oc�an, un voisin a t�moign� avoir entendu l'enfant crier, demandant � plusieurs reprises "pardon" � sa m�re et promettant qu'il "ne recommencerait plus". Le couple est soup�onn�, selon le journal, d'avoir d�j� inflig� dans le pass� et � plusieurs reprises, "la punition de la baignoire" au jeune gar�on.

Apparemment en bonne sant�, deux autres enfants, �g�s de trois ans et 18 mois, vivaient dans la famille, inconnue des services sociaux. Le plus jeune au moins serait l'enfant du couple.

N� en C�te d'Ivoire et �lev� par sa grand-m�re, David avait rejoint sa m�re en France fin ao�t 2016. Ag�e de 26 ans, celle-ci �tait venue en France en 2008 pour poursuivre des �tudes de droit. Elle �tait actuellement femme au foyer.

Ag� de 31 ans, son compagnon travaillait comme ouvrier au moment des faits. Le couple est sans ant�c�dent judiciaire.

"Comment n'a-t-on rien vu" ? se demandait une m�re de famille venue samedi matin d�poser des fleurs devant l'immeuble du quartier de la Cr�metterie, o� l'ambiance �tait lourde. Son fils, a-t-elle assur� aupr�s d'une correspondante de l'AFP, �tait un "grand copain" de David.

"On repense au petit. � ce qu'on aurait d� voir ou comprendre. On se dit qu'on aurait peut-�tre pu faire quelque chose", ont confi� de leur c�t� des riverains.

"On est tous abasourdis et sous le choc", a dit samedi le maire (PS) de Saint-Herblain, Bertrand Affil�, interrog� par l'AFP. "On ne comprend pas qu'un drame comme celui-ci puisse se produire", a-t-il ajout�.

Des �lus ont pris contact vendredi avec le personnel et les enseignants de l'�cole o� �tait scolaris� David, en CE1, afin de "r�fl�chir sur la fa�on d'annoncer le d�c�s aux autres enfants", a poursuivi le maire. Des psychologues vont �tre mobilis�s.

Ce drame survient moins de deux mois apr�s la mort � Reims de Tony, un enfant de trois ans, sous les coups du conjoint de sa m�re, dont il �tait devenu le souffre-douleur, selon le parquet.