Mystérieuse hécatombe d’éléphants au Botswana 

3 juillet 2020 à 9h25 par Alexandrine DOUET

Au moins 275 cadavres d’éléphants ont été retrouvés dans le nord du pays, la région touristique du delta de l’Okavango.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay | Photo d'illustration

La cause de la mortalité n’est pas encore connue. Des prélèvements ont été effectués sur les animaux avant d’être envoyés vers des laboratoires en Afrique du Sud, au Zimbabwe ainsi qu’au Canada, a précisé le ministère de l’Environnement.

Ni Anthrax ni braconnage

Cyril Taolo, le directeur des parcs nationaux et de la faune du Botswana a indiqué avoir reçu un rapport de l’ONG « Éléphants sans frontières » sur la mort de 356 pachydermes mais d’avoir pour l’heure avoir eu la confirmation du décès de 275 spécimens. La piste de l’anthrax (maladie du charbon) a été écartée. La thèse du braconnage est également exclue. Les éléphants retrouvés avaient en effet leurs défenses.

Pour 70% des animaux, la mort remonte à environ un mois d’après le directeur de l’ONG à l’origine du rapport daté du 19 juin 2020. Selon Michael Chase, des pachydermes, mâles et femelles de tous âges, ont été observés très faibles, léthargiques, certains désorientés et rencontrant des difficultés pour se déplacer.

Déjà fin mai, le ministère du Tourisme avait indiqué enquêter sur la mort mystérieuse d’une dizaine d’éléphants dans le même secteur.

Cette même ONG avait lancé un pavé dans la mare il y a deux ans en affirmant avoir identifié 90 carcasses d’éléphants toujours dans le delta de l’Okavongo et avait alors pointé du doigt les braconniers en évoquant « le plus grave épisode de braconnage en Afrique » Le gouvernement du Botswana avait lui démenti ces chiffres et parlé de 53 cadavres d’éléphants morts pour la plupart «de cause naturelle ou de conflits entre l’homme et la faune».

À ce jour, environ 130.000 éléphants vivent en liberté au Botswana, situé entre la Zambie, la Namibie et l’Afrique du Sud. C’est un tiers de la population de cette espèce en Afrique.