Notre-Dame-des-Landes: "Il vaut mieux arrêter les frais" (Royal)

16 octobre 2016 à 7h57 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

"Il vaut mieux arr�ter les frais" � Notre-Dame-des-Landes, juge dimanche la ministre de l'Environnement S�gol�ne Royal dans le Journal du Dimanche, estimant qu'un abandon du projet actuel d'a�roport permettrait une �vacuation pacifique du site occup� par ses opposants.

"Est-il pertinent de faire prendre des risques pour une infrastructure inadapt�e, comme l'ont dit les experts ind�pendants? N'y a-t-il pas actuellement d'autres priorit�s pour la nation"?, interroge la ministre, �galement en charge des Transports.

"Je comprends l'exasp�ration devant l'occupation ill�gale du terrain, mais ma conception de l'Etat est qu'il doit �tre m�diateur et aider chaque partie � sortir des postures", poursuit Mme Royal.

"Les �lus locaux ne veulent pas perdre la face, c'est compr�hensible. Mais le r�sultat du r�f�rendum, positif pour eux, leur permet justement de prendre acte de cette caution tout en reconnaissant que devant le blocage sur le terrain, il vaut mieux arr�ter les frais. L'�vacuation se ferait alors pacifiquement", d�clare-t-elle.

La ministre, d�favorable de longue date � une expulsion par la force des zadistes occupant le site de l'a�roport, franchit un pas de plus dans son opposition au Premier ministre Manuel Valls, qui a assur� mardi que l'�vacuation des occupants du site "se fera(it)" d�s "cet automne", malgr� "des craintes de violences".

Le pr�sident Fran�ois Hollande, selon des extraits du livre "Un pr�sident ne devrait pas dire �a..." rendus publics mercredi, confie que l'a�roport projet� en Loire-Atlantique "ne verra pas le jour", semblant prendre le contrepied de son Premier ministre. Le porte-parole du gouvernement, St�phane Le Foll, a toutefois ajout� que ces propos n'�taient plus d'actualit�, le r�f�rendum (de juin) approuvant sa construction �tant intervenu entre-temps.

"Imaginons seulement qu'il y ait mort d'homme, parmi les forces de l'ordre ou du c�t� des manifestants. Ce serait gravissime!", pr�vient encore Mme Royal, rappelant le d�c�s du jeune �cologiste R�mi Fraisse lors d'un affrontement avec des gendarmes sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn) en octobre 2014.

La cour administrative d'appel de Nantes examinera le 7 novembre les recours d�pos�s par les opposants au projet d'a�roport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) contre les arr�t�s pr�fectoraux autorisant les travaux, a-t-on appris samedi de source judiciaire.