Procès en appel Xynthia: Marratier a "toujours pensé oeuvrer pour le bien public"

Publié : 23 novembre 2015 à 14h00 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

L'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vend�e), Ren� Marratier, rejug� � Poitiers pour la mort de 29 personnes en f�vrier 2010 lors de la temp�te Xynthia, a d�clar� lundi devant la cour d'appel de Poitiers avoir "toujours pens� oeuvrer pour le bien public".

"J'ai toujours pens� oeuvrer pour le bien public, je ne suis pas un homme int�ress�, j'aimais ma commune, ses habitants. Mon seul int�r�t, c'�tait de servir l'int�r�t g�n�ral", a assur� M. Marratier, tendu et les traits tir�s, au d�but de son interrogatoire devant la cour d'appel.

�lu local depuis 1983, maire de 1989 � 2014 et toujours conseiller municipal, Ren� Marratier, 63 ans, condamn� � quatre ans de prison ferme en premi�re instance, est rejug� au c�t� de son ancienne adjointe � l'urbanisme, Fran�oise Babin, et du fils de cette derni�re, Philippe Babin, pour "homicides involontaires".

Il lui est reproch� de ne pas avoir inform� les habitants de la commune des risques d'inondation dont il avait parfaite connaissance suite � de nombreux rappels de la pr�fecture selon l'accusation, et pour avoir d�livr� des permis de construire qui violaient les r�gles de s�curit�.

En premi�re instance, le 12 d�cembre 2014, le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne avait lourdement condamn� les trois pr�venus pour "homicides involontaires", apr�s la mort de 29 personnes dans la nuit du 27 au 28 f�vrier 2010, d�c�d�es dans leurs maisons de plain-pied, qui auraient d� comporter un �tage en raison du risque de submersion de la digue cens�e prot�ger leurs habitations.

"Si j'avais su �tre confront� � une telle situation, je ne me serais jamais pr�sent� pour servir l'int�r�t g�n�ral", a lanc� M. Marratier, avant d'exprimer � nouveau "(sa) douleur et (sa) compassion" pour les victimes et leurs familles.

"A l'�poque, jamais je n'aurais pu imaginer une telle catastrophe", a-t-il martel� � la barre, face aux questions pressantes de l'avocat g�n�ral, Thierry Phelippeau.

"�videmment, on est oblig� de reconna�tre qu'on a une part de responsabilit�, j'aurais d� faire mieux, mais, jamais avant Xynthia, je n'aurais pu imaginer une telle situation. J'ai certainement eu des failles, je ne peux que m'en excuser", a admis M. Marratier.

asl/axt/pad

 

(AFP)