Retraites : réunion à Matignon, sans trêve à l'horizon pour les Fêtes
Publié : 19 décembre 2019 à 7h14 par Arnaud Laurenti
Après une journée au cours de laquelle le Premier ministre a reçu à tour de rôle les partenaires sociaux, Edouard Philippe reçoit ce jeudi le bloc des partenaires sociaux alors que les cheminots refusent toujours l'idée d'une trêve.
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Au 15e jour d'une grève illimitée, même si un léger mieux est attendu, les difficultés continuent pour les usagers de la SNCF, qui va dire dans la journée quels trains circuleront entre le 23 et le 26 décembre. La compagnie ferroviaire fait circuler 2 TGV sur 5 (contre 1 sur 3 mercredi), et 4 TER sur 10 en moyenne.
Des actions locales annoncées
Comme le 12 décembre dernier, plusieurs actions locales sont prévues ce jeudi. Dans la Vienne, les plateformes de distribution de courriers de Montmorillon et Smarves sont bloquées depuis le début de matinée. À Vannes, les dépôts de bus Kicéo ont également été bloqué dans la matinée avant d'être libérés suite à l'intervention des forces de l'ordre peu après 8h. Des manifestations sont également prévues à La Rochelle, Saintes ou encore Cognac. En Loire-Atlantique, les salariés de la raffinerie de Donges sont toujours en grève.
Loin d'une sortie de crise
"On a compris que sa détermination était complète, la nôtre l'est aussi", a lâché le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, mercredi soir en sortant de son entretien à Matignon avec Edouard Philippe. "Je ne suis pas sûr que, d'ici demain, quelque chose aura avancé, mais ce sera au Premier ministre de nous le dire", a dit un peu plus tôt le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, "un peu fatigué" et "préoccupé".
"On est très, très loin, encore, d'être accord", a résumé le responsable cédétiste, globalement favorable à la réforme mais toujours vent debout contre l'âge d'équilibre, assorti d'un bonus-malus dès 2022 pour inciter à travailler plus longtemps et équilibrer les comptes. Or le chef du gouvernement "tient" à cette mesure budgétaire, a déploré Laurent Berger.
Emmanuel Macron, pour sa part, surveille le devenir d'une réforme-clé de son quinquennat sans s'exprimer directement. Il a tout de même fait savoir mercredi qu'il était "disposé" à "améliorer" le projet, qui doit être transmis au Conseil d'Etat avant Noël et présenté en Conseil des ministres le 22 janvier. "C'est dans l'ordre des choses qu'il y ait des avancées d'ici la fin de la semaine", a relevé l'Elysée, précisant que le chef de l'Etat s'était fixé pour "objectif d'obtenir une pause du mouvement social pendant les fêtes".
(avec AFP)