"Sécurité globale" : appels à manifester les 3, 16 et 30 janvier

24 décembre 2020 à 13h45 par Arnaud Laurenti

La coordination contre la proposition de loi "Sécurité globale", qui rassemble de multiples organisations et syndicats, notamment de journalistes, appelle à de nouvelles mobilisations les 3, 16 et 30 janvier contre "la surveillance de masse" et le recul du "droit à l'information".

ALOUETTE
Crédit : Pexels

La coordination se joindra dans un premier temps à la marche blanche organisée le 3 janvier à Paris en mémoire de Cédric Chouviat, "un an après la mort de ce père de quatre enfants, entre les mains de la police", écrit-elle dans un communiqué.

Partout en France

Ce chauffeur-livreur de 42 ans a fait un malaise lors d'un contrôle routier le 3 janvier, près de la tour Eiffel, au cours duquel il a été plaqué au sol avec son casque sur la tête. Transporté dans un état critique à l'hôpital, il est mort le 5 janvier, provoquant une vive émotion.

Sur Twitter, sa soeur Cynthia Chouviat a précisé que la marche partirait à 14 h de la place de l'Uruguay (16e arrondissement) en direction du quai Branly (7e).

La coordination appelle en outre "à de nouvelles marches des libertés, samedi 16 janvier, partout en France, avant un grand rassemblement, samedi 30 janvier, à Paris", ajoute-t-elle.

Elle a organisé plusieurs manifestations ces dernières semaines, dont une le 28 novembre qui a rassemblé selon elle 500 000 personnes (133 000 selon le ministère de l'Intérieur).

Plusieurs articles en ligne de mire

Elle exige toujours le retrait de l'article 24 de la proposition de loi "Sécurité globale", le plus controversé, qui pénalise la diffusion malveillante d'images des policiers. Mais aussi des articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et du "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), qui limite la couverture médiatique des manifestations.

Selon la coordination, "les parlementaires se sont contentés d'effets d'annonce s'agissant de la réécriture de l'article 24", promise en réponse au tollé suscité par la mesure. Et le Sénat "semble vouloir fusionner" ce texte "avec l'article 18 du projet de loi confortant les principes républicains, précédemment nommée contre le séparatisme".

"Ni la commission (confiée à l'ancien contrôleur général des prisons Jean-Marie) Delarue sur les rapports entre journalistes et forces de l'ordre ni le Beauvau de la sécurité (grande concertation sur la police) ne sauront nous détourner de notre objectif", prévient-elle, alors que le président Emmanuel Macron "n'a toujours pas répondu" à la "demande de rendez-vous" de la coordination.

(avec AFP)