Social : Le combat des GM&S n'est pas terminé

8 janvier 2020 à 7h30 par Thierry Matonnat

Près de 2 ans et demi après leur licenciement, les ex-salariés de GM&S attendent que le Conseil d'État se prononce sur le pourvoi déposé par le mandataire liquidateur concernant l'homologation du PSE.

ALOUETTE
Les actions prud'homales des ex-GM&S suspendues à la décision du Conseil d'Etat
Crédit : Alouette | Thierry Matonnat

En septembre 2017, 157 des 277 salariés de l’équipementier automobile de La Souterraine avaient été licenciés. 120 ont été repris par le groupe GMD au sein de LS Industrie.

La moitié des salariés licenciés en difficulté

Depuis pour les "ex-GMS" la situation est compliquée. 

Seuls 44 ont retrouvés un CDI, 22 sont partis à la retraite, 3 sont décédés, 9 ont créé leur entreprises.

La moitié d'entre eux se trouve toujours en situation de précarité et certains sont en grande détresse.

Plusieurs actions judiciaires en cours

Les "ex-GM&S" restent déterminés à se battre pour obtenir une "juste réparation du préjudice subi". Mais Me Jean-Louis Borie, conseil des salariés, les a prévenus depuis le début, "ça va être très long".

La Cour Administrative d’Appel de Bordeaux avait annulé la décision de la DIRECCTE de la Creuse homologuant le plan de suppression d’emploi (PSE).

L’État n’avait pas contesté cette décision, mais pour autant les mandataires liquidateurs avaient formé un pourvoi devant le Conseil d’État.

Un pourvoi qui a eu pour conséquence de paralyser les actions prud’homales engagées par les salariés de GM&S pour obtenir indemnisation de leur préjudice.

C’est vendredi que le Conseil d’Etat examinera ce pourvoi à 14 heures.

Les ex-GM&S ont également assigné en action collective les constructeurs PSA et Renault devant le TGI de Guéret pour abus de position dominante.