Soupçons de détournement de fonds publics : le maire de Brest placé en garde à vue

10 avril 2019 à 15h08 par Rédaction Alouette

<p>François Cuillandre a été entendu mardi par les enquêteurs&nbsp;avant d'être remis en liberté dans l'après-midi. Deux anciens adjoints ont en revanche été présentés à un juge.</p>

ALOUETTE

Le maire de Brest Fran�ois Cuillandre, ainsi que deux de ses anciens conseillers municipaux, ont �t� plac�s en garde � vue mardi dans le cadre de l'enqu�te sur le versement des indemnit�s des �lus PS de la ville.

 

Des versements qui interrogent

Si Fran�ois Cuillande est sorti libre � l'issue de son audition, les deux anciens conseillers municipaux de la ville, Alain Masson, qui �tait aussi premier vice-pr�sident de la m�tropole, et Jean-Luc Polard, �galement plac�s en garde � vue, devaient eux �tre pr�sent�s � un juge d'instruction dans la soir�e en vue d'une �ventuelle mise en examen pour "abus de confiance et complicit� d'abus de confiance".

"Fran�ois Cuillandre a �t� auditionn� par la police judiciaire dans le cadre de l'information judiciaire ouverte" dans cette affaire, a indiqu� dans un communiqu� la ville de Brest. "Il a �t� entendu dans les m�mes conditions que les autres personnes auditionn�es", a-t-elle pr�cis�.

Le parquet de Brest a ouvert en mai 2018 une enqu�te pr�liminaire pour d�tournement de fonds publics � la suite de r�v�lations du journal Le T�l�gramme sur la mani�re dont les indemnit�s des �lus socialistes de la m�tropole �taient g�r�es par l'interm�diaire de l'association "Vivre � Brest".

"Les �lus les mieux lotis aidaient ceux qui l'�taient moins", avaient expliqu� Alain Masson, pr�sident de l'association, et Jean-Luc Polard, son tr�sorier, lors d'une conf�rence de presse organis�e peu apr�s les r�v�lations du T�l�gramme. Ainsi, la quasi-totalit� des �lus socialistes versaient leur indemnit� dans un pot commun avant une redistribution qu'ils jugeaient plus "juste et solidaire".

Mais l'enqu�te a r�v�l� qu'Alain Masson aurait per�u son indemnit� d'�lu municipal et communautaire (4.400 euros net) en plus d'une somme mensuelle de 3.470 euros, prise dans le pot commun, et ce depuis au moins 2014.

De plus, le versement de cette somme n'aurait pas �t� d�cid� � l'issue d'un vote de l'association et n'aurait pas �t� d�clar� au fisc. Les deux anciens �lus avaient d�missionn� de leur mandat dans le cadre de cette affaire.

 

(avec AFP)