Stations de ski : les aides au secteur renforcées

2 février 2021 à 7h29 par Arnaud Laurenti

Les aides versées par l'Etat au secteur de la montagne seront renforcées, a annoncé lundi Matignon, afin d'aider les entreprises à survivre à ce qui s'annonce comme une saison blanche pour le ski alpin.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay

Alors qu'aucune date de réouverture ne peut être fixée pour les remontées mécaniques, compte tenu de la recrudescence de l'épidémie de Covid-19, les commerces de matériel de ski et des activités annexes seront éligibles aux aides versées par le Fonds de solidarité et à celles du plan Tourisme, ont précisé les services du Premier ministre lors d'une conférence de presse téléphonique.

Réponse "massive"

Pour permettre au secteur de passer le "choc sans précédent" de la crise sanitaire, selon les termes de Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat au Tourisme, "l'Etat doit être présent" avec une "réponse massive, travaillée avec les acteurs de façon très profonde", a-t-il dit.

Le Premier ministre Jean Castex avait reçu un peu plus tôt les acteurs du monde de la montagne, afin de leur annoncer de nouvelles mesures de soutien à la filière, qui subit un arrêt brutal de son activité, du fait de l'arrêt des remontées mécaniques.

Ainsi les entreprises ayant une activité "d'ingénierie, de menuiserie, ou encore de fabrication de remonte-pentes" pourront bénéficier notamment du soutien du Fonds de solidarité, a-t-on appris lundi.

Ce fonds verse une compensation de 20% du chiffre d'affaires, dans la limite de 200 000 euros, aux entreprises frappées indirectement par les fermetures administratives liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19, si elles ont perdu 70% de leur chiffre d'affaires.

Quant aux coûts fixes des entreprises du secteur de la montagne, ils pourront être pris en charge par l'Etat, quel que soit leur chiffre d'affaires.

Elles sont donc désormais éligibles au dispositif permettant aux entreprises fermées et à celles des secteurs qui en dépendent, de bénéficier d'une prise en charge de leurs coûts fixes allant jusqu'à 70%, dans la limite de 3 millions d'euros au premier semestre 2021. Et ce, même si elles ne dépassent pas un million d'euros de chiffre d'affaires mensuel - le minimum actuellement requis pour profiter de ce dispositif.

(avec AFP)