Télétravail : un jour par semaine en présentiel pour les salariés volontaires à partir de jeudi

5 janvier 2021 à 13h28 par Arnaud Laurenti

Les salariés en télétravail pourront revenir une fois par semaine en entreprise s'ils "en éprouvent le besoin" et avec l'accord de leur employeur, selon le protocole sanitaire qui sera en vigueur à partir de jeudi, a confirmé la ministre du Travail ce mardi matin.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay

Cet assouplissement a minima du télétravail intégral se fera donc uniquement sur la base du volontariat du salarié et avec l'accord de l'employeur, a précisé le dirigeant de la CFTC Cyril Chabanier à l'issue d'une visioconférence lundi soir entre la ministre du Travail et les partenaires sociaux.

Isolement

"Nos études montrent que plus de six salariés sur dix en télétravail à 100% depuis novembre souhaitent revenir dans l'entreprise au moins une journée par semaine", avait expliqué Élisabeth Borne dimanche, assurant que "plus de la moitié disent souffrir d'isolement".

Depuis la fin octobre, le protocole sanitaire en entreprise impose le télétravail comme une règle, précisant qu'il doit être "porté à 100% pour les salariés qui peuvent effectuer l'ensemble de leurs tâches à distance".

En raison du contexte sanitaire dégradé, la ministre a aussi laissé entendre aux partenaires sociaux, qui viennent de conclure un accord national sur le télétravail, qu'ils n'auraient pas la main comme prévu dès le 20 janvier pour définir eux-mêmes un nombre minimal de jours de travail.

Par ailleurs, Mme Borne a précisé que les aides pour l'emploi des jeunes seraient prolongées "jusque fin mars et probablement au-delà", selon M. Chabanier.

Il s'agit d'une part de la prime de 4 000 euros (par an) pour l'embauche, en CDD de plus de trois mois ou en CDI d'un jeune de moins de 26 ans, qui devait s'arrêter fin janvier et d'autre part de l'aide de 5 000 ou 8 000 euros pour un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation qui devait s'interrompre fin février.

Mme Borne a aussi confirmé les dérogations pour l'ouverture des commerces le dimanche en janvier et peut-être début février, en dépit des réserves des syndicats, qui jugent cela contradictoire avec l'abaissement du couvre-feu à 18 h dans certains départements.

"On a des situations différentes en fonction du résultat des concertations (dans les départements). Dans la plupart des cas, on ouvrira comme on le fait chaque année pour les dimanches de soldes, donc les deux derniers dimanches de janvier", a expliqué la ministre ce mardi matin.

"Il n'y a pas d'automaticité", a-t-elle ajouté, rappelant que les communes avaient aussi à leur disposition "les douze dimanches du maire" par an.

La ministre a par ailleurs réaffirmé que la réforme de l'assurance chômage, suspendue jusque avril, "reste une priorité" et que la concertation avec les partenaires sociaux sur ce sujet reprendra dans la deuxième quinzaine de janvier.

(avec AFP)