TK Bremen: délibéré inattendu au tribunal de Brest

13 février 2019 à 10h58 par Rédaction Alouette

<p>Après s'être échoué sur une plage du Morbihan, le TK Bremen avait laissé échapper plus de 100 tonnes de fuel sur le littoral.</p>

ALOUETTE

Le commandant turc du TK Bremen, cargo �chou� en 2011 sur une plage bretonne et seul mis en cause dans cette affaire, a �t� relax� jeudi par le tribunal correctionnel de Brest.

Le procureur de la R�publique Jean-Philippe R�capp� avait requis lors de l'audience en octobre six mois de prison avec sursis ainsi qu'une amende de 20.000 euros � l'encontre de Rifat Tahmaz, 55 ans.

Battant pavillon maltais, le TK Bremen s'�tait �chou� � 02H00 du matin le 16 d�cembre 2011 sur une plage du Morbihan. Ses 19 membres d'�quipage avaient pu �tre sauv�s et les 112 tonnes de fioul qui s'�taient �chapp�es du navire n'avaient provoqu� qu'une pollution relativement restreinte.

Le commandant du vraquier de 109 m de long avait quitt� le port de Lorient dans la matin�e du 15 d�cembre malgr� l'annonce d'une forte temp�te � venir.

"Cet accident pouvait �tre �vit� � condition que les bonnes d�cisions aient �t� prises tr�s t�t", avait not� M. R�capp�, s'interrogeant notamment sur les raisons qui avaient conduit M. Tahmaz � ne mouiller qu'une seule ancre alors que le navire avait commenc� � d�river ou � ne lancer un appel au secours que tr�s tardivement.

"Si (ces d�cisions) n'ont pas �t� prises, ce n'est certainement pas la faute du s�maphore, du Cross (Centre r�gional op�rationnel de surveillance et de sauvetage) et encore moins de la capitainerie qui n'ont pas eu les informations qui auraient pu leur permettre d'intervenir", avait-il estim�.

Des d�faillances et manquements ont �t� relev�s au cours du proc�s du c�t� des administrations maritimes charg�es de la s�curit� dans la zone, et la d�fense du commandant Tahmaz n'avait pas manqu� de s'en prendre � elles dans sa plaidoirie, r�clamant la relaxe.

"M. Tahmaz a �t� abandonn� par les administrations charg�es de l'assistance aux navires", avait consid�r� Stanislas Lequette, avocat du commandant. Il avait point� du doigt les d�faillances du Cross Etel charg� de la surveillance maritime et de la s�ret� des navires dans la zone, lui reprochant de n'avoir "pos� aucune question technique" au commandant alors que celui-ci lui faisait part de ses difficult�s, d'avoir tard� � lui communiquer un nouveau point de mouillage apr�s une premi�re d�rive, ainsi que de lui en avoir in fine propos� un, mais "le plus expos� au vent" qui soit.

avec AFP