Un millier d'emplois menacés chez Hop! : inquiétude à Nantes et Morlaix

3 juillet 2020 à 9h25 par Arnaud Laurenti

Plusieurs dizaines de représentants du personnel de la filiale régionale d'Air France Hop! étaient rassemblés vendredi matin devant le siège de la compagnie à Nantes à l'occasion d'un comité social et économique extraordinaire lors duquel la direction a détaillé un plan de suppression d'un millier d'emplois.

ALOUETTE
Crédit : Archives

La suppression des effectifs dans cette filiale, née en 2013 de la fusion des compagnies Brit Air, Régional et Airlinair, devrait atteindre 40% des effectifs, soit un peu plus de 1.000 postes supprimés sur environ 2.400 emplois, selon les syndicats.

Fermeture du site de Morlaix

Plusieurs dizaines de représentants du personnel venus de toute la France étaient présents depuis l'aube devant le siège social dont le portail a été cadenassé dans la nuit pour bloquer l'accès au bâtiment.

À 9H00, a commencé le CSE extraordinaire auquel plusieurs cadres n'ont pu accéder en raison du portail cadenassé et d'un feu de palette et de pneus allumés par les salariés, a constaté une journaliste de l'AFP. Le CSE s'est terminé peu avant 11H00.

Un seul représentant des salariés est entré pour participer à la réunion, Joël Rondel, le secrétaire du CSE (CGT). Les représentants du personnel ont décidé unanimement de ne pas participer à cette réunion lors de laquelle la compagnie a détaillé son plan, afin de protester contre la "disparition programmée" de la compagnie.

"Aujourd'hui on dénonce les 1.022 suppressions d'emploi, on dénonce l'arrêt de certaines lignes, on dénonce le transfert d'activité de notre périmètre vers Transavia" (compagnie low-cost), a expliqué M. Rondel.

Selon les chiffres communiqués aux syndicats, le plan de la compagnie prévoit 1.022 suppressions d'emploi (en équivalent temps plein) dont 328 PNT (pilotes), 286 PNC (Stewart et hôtesses), 291 personnes à la maintenance, 119 salariés des services supports administratifs.

La direction a également annoncé la fermeture de 12 des 14 bases de personnel navigant (toutes sauf Paris-Charles-de-Gaulle et Lyon) et des sites de maintenance de Lille et Morlaix, selon lui.

(avec AFP)