Un télétravailleur sur deux inquiet de revenir au bureau

Publié : 25 juin 2020 à 8h06 par Denis Le Bars

Nouvelle étape du déconfinement: le télétravail n'est plus vivement recommandé. Mais pour beaucoup il est regretté.

ALOUETTE
Crédit : Archives

L'insitut Malakoff-Médéric a réalisé en mai une enquête auprès 2970 salariés du secteur privé. Alors que le travail n'est désormais plus préconisé par le gouvernement, 56 % des personnes interrogées rechignent à vouloir revenir au bureau. Les raisons sont diverses. Certains ont peur d'être contaminés au travail lui-même ou dans les transports en commun, d'autres ont pris goût au travail à la maison, d'autres encore déplorent le temps perdu consacré au déplacement domicile/travail. Ils sont d'ailleurs 84 % à vouloir continuer à télétravailler, au moins partiellement. 

Des avantages sur la qualité du travail

L'enquête met avant les éléments qualitatifs associés au travail lui-même. 80 % des personnes interrogées ont le sentiment d’avoir plus de souplesse et de flexibilité pour gérer le travail. D'autres arguments apparaissent sans toutefois s'exprimer de façon majoritaire. 44 % des sondés évoquent une plus grande autonomie et davantage de responsabilisation. D'autres évoquent les bénéfices perçus sur l’engagement au travail (34 %), l’efficacité au travail (34 % également), ou encore la conciliation vie professionnelle / vie personnelle (42 %).

Satisfecit en nette hausse

La même enquête avait été effectuée en avril par le même institut de sondage. 66 % des télétravailleurs se disaient satisfaits de leurs conditions de travail. Ils sont passés à 73 % au mois de mai. 

Des points négatifs 

Mais cet univers du télétravail n'est pas rose pour autant. Il n'est pas sans impact sur la santé physique ou mentale. 27 % des télétravailleurs déclarent que le télétravail en période de confinement a eu un impact négatif sur leur santé physique. 44 % déplorent une baisse de leur pratique d’activités physiques. 45 % d’entre eux déclarent que le télétravail, dans cette situation particulière, a entrainé une dégradation de leurs postures de travail, et 25 % une dégradation de leurs pratiques alimentaires. Enfin 33 % évoquent un sommeil dégradé. Sur le plan psychologique, 31 % des salariés déclarent que le télétravail en période de confinement a eu un impact négatif. 48 % ont du mal à se déconnecter du travail et 39 % des télétravailleurs se disent « souvent stressés ». Un niveau de stress qui a augmenté depuis la crise pour 36 % d’entre eux.