Une Nantaise fait condamner son ex-employeur pour des différences de salaires avec les hommes

23 octobre 2019 à 9h05 par Nicolas Mezil

Pendant 41 ans, cette Nantaise, aujourd’hui à la retraite, était payée en moyenne 416 euros (brut par mois) de moins par rapport à ses collègues masculins. Les prud’hommes lui ont donné gain de cause.

Justice
Les deux prévenus ont reconnu les faits lors de leur garde à vue.
Crédit : Archives

La Nantaise est entrée dans ce grand groupe d’assurance en 1978. Depuis, bien qu’elle ait évolué dans sa carrière, elle n’a jamais gagné autant que les hommes de l’entreprise, au même poste. L’information est révélée par le quotidien Ouest-France ce mercredi. La jeune retraitée a fait condamner son ancien employeur devant les prud’hommes à 161.000 euros de dommages et intérêts pour avoir été payé moins que ses collègues masculins, pendant ces 41 années. Une condamnation pour discrimination en raison de son sexe et de ses deux maternités.

L’ancien employeur fait appel

L’entreprise avait pourtant signé un accord sur l’égalité professionnelle. Et malgré les régularisations obtenues depuis 2010, jamais l’employée ne touchera autant que ses homologues masculins.

Son ex-employeur devra donc lui rembourser l’écart de salaires constaté depuis 1978, soit 416 euros bruts en moyenne chaque mois, multiplié par 493 mois de travail, soit 151.000 euros. Une somme à laquelle s’ajoutent 5000 euros de préjudice moral et 5000 euros pour violation des accords relatifs à l’égalité professionnelle signés par l’entreprise.

L’assureur conteste toute discrimination, affirmant appliquer une politique d’égalité homme-femme au sein de l’entreprise. Il considère les dommages et intérêts disproportionnés et a décidé de faire appel.