Vendée Globe : Isabelle Joschke et son bateau "sur-mesure" arrivent jeudi aux Sables d'Olonne

14 octobre 2020 à 11h03 par Arnaud Laurenti

Avec son mètre 60, Isabelle Joschke est l'une des plus petites participantes de ce Vendée Globe. Avec son équipe, la skippeuse a donc procédé à quelques aménagements techniques à bord de son bateau.

ALOUETTE
Crédit : Ronan Gladu

Derniers préparatifs pour les 33 skippers et skippeuses du Vendée Globe : à un peu plus de trois semaines du départ, l'heure est aux derniers réglages, sur terre comme en mer. Pour Isabelle Joschke en particulier, les préparatifs ont été l'occasion d'adapter son Imoca MACSF à son gabarit. Objectif : réduire les efforts pour développer un maximum d'efficacité.

Un pédalier pour préserver le corps

"Je passe 80% du temps sur mon bateau à manœuvrer en tournant les manivelles de la colonne. Avec mon équipe, on a donc imaginé un système pour soulager mon organisme et gagner en efficacité", explique la skippeuse. "On a les manivelles de colonne à hauteur d’épaules et des pédaliers installés à 20 cm au-dessus du sol. Je m’assois dans un siège que je clipse dans le fond du cockpit et je mets les pieds dans les pédales. En gros j’ai à peu près la même position qu’un vélo couché".

Quel intérêt ? Préserver le corps et permettre à Isabelle Joschke de maintenir son effort plus longtemps. "En temps normal, quand j’ai vidé toutes les réserves de sucre des muscles des bras et des épaules, je dois patienter et manger. Avec ce système, quand les bras n’en peuvent plus, j’ai un relais avec les jambes, une source d’énergie supplémentaire". 

Des palans pour ménager le dos

"De même, afin de déplacer les voiles quand je dois virer de bord, j’utilise des palans. Ainsi la force qui s’applique sur mon dos est moindre. Quand on est fatigué, on a tendance à pousser sur les lombaires, c’est une mauvaise posture. Utiliser un palan est plus long mais j’ai fait le choix de manœuvrer plus lentement pour préserver mon dos". 

Autre aménagment : les manivelles de colonne ont été raccourcies pour un meilleur rendement. "De cette manière, je n’ai jamais les bras complètement tendus mais toujours un peu fléchis. Cela m’a changé la vie, j’ai l’impression d’avoir plus de force et plus de ressources. C’est juste que le mouvement est mieux adapté", indique la skippeuse.

Isabelle Joschke devrait quitter Lorient pour rejoindre les Sables d'Olonne ce jeudi. Une fois arrivée, plus question de reprendre la mer avant le jour du départ, le 8 novembre.