Plus de 3 000 militaires au large du Morbihan pour un débarquement grandeur nature

Son nom : POLARIS25, pour Préparation opérationnelle en lutte aéromaritime, résilience, innovation et supériorité. Il s’agit d’un exercice militaire de grande ampleur qui se déroule depuis le 12 mai dernier dans l’Atlantique et en ce moment dans la Manche. 

À partir de ce mardi 10 juin et jusqu’au 15 juin, la Marine nationale va procéder à de nombreux entraînements en conditions réelles dans l’objectif de conduire un débarquement, "en y intégrant le soutien logistique opérationnel au combat ainsi que la protection des navires civils qui se trouveront dans la zone de conflit, raconte Alban Simon, porte-parole du préfet maritime de l’Atlantique et capitaine de frégate. On s’entraîne actuellement en haute mer et là, on arrive dans la phase finale de l’exercice qui va constituer notamment à un débarquement de troupes dans plusieurs endroits de la façade atlantique. Cela va s'articuler en particulier dans le Morbihan autour de Lorient et de Quiberon. Donc on est sur un exercice global avec 3 000 à 3 500 militaires et plusieurs centaines d’entre eux vont débarquer sur la côte".

En plus de ces milliers de militaires, l’exercice POLARIS25 réunit plus de "20 bâtiments de surface et 40 aéronefs. On s’entraîne aussi entre autres avec l’armée allemande et une task group de l’OTAN", ajoute l’officier supérieur de la Marine. 

 

Répondre à l’exigence des combats modernes

Face au durcissement du contexte international, cristallisé par la guerre en Ukraine, les trois armées françaises doivent se tenir prêtes. "Ces entraînements de grande ampleur, ce sont des choses qu'on pratique depuis de nombreuses années. Après le contexte actuel fait qu'on a besoin de monter notre niveau d'entraînement pour s'adapter à l’instabilité de la situation internationale. On doit se préparer à toutes ces éventualités. C’est pourquoi tous nos entraînements se sont durcis au cours des dernières années et ça concerne tous les champs de l’armée. De la lutte contre les avions, au débarquement de troupes. Et puis aujourd'hui, on travaille aussi sur d'autres domaines comme la cyberdéfense, la lutte informationnelle, ce sont des disciplines dans lesquelles l’armée axe une partie de ses entraînements", dépeint Alban Simon.