Pour la 65e année consécutive, ce passionné participera aux 24h du Mans... depuis les tribunes

8 juin 2023 à 11h57 par Alexis Baudin

Christian Monchâtre est un vrai fan des 24h du Mans. Depuis l'âge de 10 ans il assiste chaque année dans les tribunes à la course automobile. Un passionné qui sera bien évidemment au rendez-vous du centenaire de la course !

Christian sera pour le 65e édition de sa vie dans les tribunes des 24h du Mans
Crédit : Capture d'écran | Facebook | @24heuresdumans

Le centenaire des 24h du Mans sera sans aucun doute un  moment exceptionnel d'histoire et de fête. Les organisateurs ont vu les choses en grand avec notamment un trophée unique pour l'occasion, ou encore la venue du célébre basketteur américain Lebron James pour donner le top départ de la course. Le quadruple champion NBA succède à des personnalités telles que Brad Pitt (2016), Rafael Nadal (2018), ou encore Alain Delon (1996).

Ce samedi 10 et dimanche 11 juin 2023 est un week-end historique. Les 24h du Mans, l'une des courses automobiles les plus prestigieuses au monde, fête son centenaire. 2023 marque les 100 ans et la 91e édition de la course. Mais cette édition 2023 est aussi la 65e fois que Christian participera à la course... en tribune. 

"Je n'ai pas manqué une édition depuis 1958", proclame fièrement Christian Monchâtre. Ce passionné de 74 ans est intarissable sur la "magie" d'une course qui reste à ses yeux "surtout une grande fête".

Dans une chambre du pavillon familial, situé à un jet de boulon du circuit Bugatti au Mans, cet ancien cadre de Renault détaille quelques-unes de ses pépites de collectionneur : environ 250 modèles réduits de voitures ayant gagné ou participé à la course d'endurance. Et tous les billets d'entrée depuis sa première édition, rangés dans un classeur.

"J'avais 10 ans la première fois que mon père m'a emmené, en 1958", se souvient-il en montrant l'affiche officielle de cette année-là, encadrée et clouée au mur. Soit 65 éditions à son actif. À une petite exception près, "en 2020 quand la course a eu lieu à huis clos pour cause de Covid. Mais j'étais sur ma terrasse, j'ai branché la télé, le vent soufflait dans le bon sens et j'entendais les voitures. C'est un peu comme si j'y étais!".

La mélodie envoûtante des moteurs, ingrédient central de cette passion qui ne l'a jamais quitté.

 

Des moments "magiques"

Il n'oubliera jamais ce "départ type Le Mans", lorsque les coureurs traversaient la piste en courant avant de sauter dans leur bolide le samedi à 16h pile. Une pratique remplacée depuis les années 70 par un départ lancé, moins dangereux.

En 1958, Ferrari remportait la course. Le constructeur restera invaincu de 1960 à 1965, série interrompue par Ford l'année suivante. "Je suis immédiatement tombé amoureux de Ferrari", dont il espère une victoire pour son grand retour cette année.

Mais les 24h du Mans, c'est aussi des moments "magiques", le lever du soleil sur le circuit le dimanche ou le "miaulement" de certains moteurs, comme autrefois le mythique V12 Matra dans la ligne droite des Hunaudières.

Aujourd'hui bénévole à l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), Christian Monchâtre a, sans surprise, transmis sa passion à ses deux enfants. Sans les forcer, en les emmenant avec lui au bord du circuit, comme son père, en leur expliquant les subtilités de la course. Il a laissé la magie opérer. "Chaque année pendant un mois, on ne parle que de ça" lors des réunions de famille, témoigne sa fille. Un peu comme un "deuxième Noël", dit son père dans un grand sourire.

(avec AFP)