Pourquoi le cabinet de votre médecin pourrait-il être fermé ce lundi 28 avril ?
Publié : 28 avril 2025 à 8h06 par Joséphine Point avec AFP
Des manifestations sont également prévues ce mardi 29 avril.
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Des médecins sont en grève à partir de ce lundi 28 avril, avant une journée de manifestation ce mardi. Des actions qui visent à montrer leur désaccord vis-à-vis de la proposition de loi du député mayennais Guillaume Garot sur la régulation des installations de médecins.
Ce projet propose de réguler l'installation des médecins libéraux ou salariés, qui devraient solliciter l'aval de l'Agence régionale de santé (ARS). Le professionnel de santé serait octroyé de droit dans une zone qui connaît un déficit de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, il ne pourrait s'installer que lorsqu'un autre s'en va.
L'article phare de la proposition de loi a été adopté début avril par l'Assemblée nationale, l'examen du reste du texte est prévu la semaine prochaine.
Des avis partagés
Cette proposition de loi provoque la colère des médecins libéraux, étudiants en médecine, internes et jeunes médecins, qui dénoncent une mise à mal de "l'attractivité de la médecine libérale, aujourd'hui le premier rempart du système de santé".
Pourtant, selon plusieurs sondages, elle serait bien accueillie par une majorité des Français. En effet, 86% des Français interrogés par la Fédération hospitalière de France prônent une "répartition plus équitable des médecins sur le territoire, quitte à leur imposer leur lieu d'exercice les premières années". Même écho pour l'UFC-Que Choisir, avec 93% des sondés "favorables à un encadrement de l'installation".
Le baromère 2025 de la Fédération hospitalière de France expose un constat alarmant : plus de deux tiers des Français déclarent avoir renoncé à au moins un acte de soin ces cinq dernières années, que ce soit à cause "du temps d'attente pour obtenir un rendez-vous médical" (59% contre 53% en 2024) ou encore "de la distance" (38% contre 33% en 2024). Du côté du sondage effectué par l'UFC-Que Choisir, en 2024, 35% des sondés ont "renoncé à des soins faute de rendez-vous", contre 27% en 2023.