Saint-Brieuc : trois ans de prison pour le beau-père après la mort de l’enfant qui avait ingéré de la cocaïne

Un homme de 20 ans, jugé après le décès à Saint-Brieuc d'un enfant de cinq ans qui avait ingéré de la cocaïne, a été condamné à une peine de quatre ans de prison, dont un avec sursis, pour homicide involontaire, a annoncé le parquet de la ville bretonne.

"À l'audience du tribunal correctionnel de ce jour, le compagnon de la mère de l'enfant de 5 ans décédé suite à une consommation de cocaïne, qui avait été déféré et écroué le 4 avril, a été déclaré coupable (...) d'homicide involontaire" et "de détention de stupéfiants", a indiqué le procureur de la République de Saint-Brieuc Julien Wattebled dans un communiqué.

Un sachet trouvé au sol

Le mis en cause, déjà condamné en juillet 2024 pour usage de stupéfiants et conduite d'un véhicule en ayant fait usage de stupéfiants, a été condamné "à quatre ans d'emprisonnement dont un an avec sursis avec maintien en détention, ainsi qu'à une interdiction de port d'arme pendant 3 ans et à une interdiction du territoire français pendant 10 ans", a précisé le magistrat.

À l'audience, le prévenu, un Égyptien de 20 ans vivant en France depuis 2019, a affirmé avoir trouvé un sachet au sol, près de son immeuble, sans savoir qu'il s'agissait de cocaïne.

Il a expliqué à la barre avoir posé le sachet "dans un placard" sans précaution avant d'aller se doucher puis se coucher.

L'enfant, atteint de troubles du développement, aurait alors porté la substance à la bouche.

"L'absurdité d'un trafiquant"

"Je n'ai jamais pris ça, je l'ai trouvé par terre et je l'ai ramassé, c'est une bêtise", a dit le prévenu. Le jeune homme a avoué avoir consommé du cannabis par le passé mais a nié toute consommation de cocaïne.

Le ministère public avait requis cinq ans d'emprisonnement dont un an avec sursis et une interdiction de paraître sur le territoire français pendant dix ans. Le parquet a souligné "l'absurdité d'un trafiquant" qui "ne saurait pas ce qu'est de la cocaïne" et l'absence d'excuse du prévenu.

Une autopsie avait confirmé "le lien entre la consommation de cocaïne et l'arrêt cardio-respiratoire qui a conduit au décès de l'enfant", avait indiqué le parquet dans un précédent communiqué.