Santé : Gabriel Attal fait des annonces pour simplifier l’accès aux soins

7 avril 2024 à 12h13 par Corentin Mathias avec AFP

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé ce samedi une série de mesures face à la crise des soins de ville.

Gabriel Attal
Crédit : Capture d'écran | YouTube | TF1

Dans un entretien accordé à la presse quotidienne régionale, le chef du gouvernement a affiché sa volonté de récupérer 15 à 20 millions de créneaux médicaux annuels.

Selon Matignon, il s'agit de "répondre au souci majeur des Français: la capacité de trouver un rendez-vous dans des délais acceptables" chez le médecin.

Mesure de fond et de long terme, le gouvernement va continuer de pousser les murs des facultés de médecine. Le nombre de places en deuxième année passera de 10.800 en 2023 à 12.000 en 2025, puis 16.000 en 2027.

 

Instauration d’une taxe lapin

Autre mesure : les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous et annulent moins de 24h à l'avance vont devoir payer : la sanction ou "taxe lapin" sera de 5 euros et ira directement dans la poche du médecin.

La somme pourra être retenue via l'empreinte bancaire par les plateformes de prise de rendez-vous ou par les soignants eux-mêmes.

La pénalité reste à la main du médecin qui pourra décider de ne pas l'appliquer s'il juge les raisons du patient valables. Cette mesure nécessite une loi, qui sera rapidement examinée par le Parlement, en vue d'une entrée en vigueur en 2025.

L'exécutif veut aussi simplifier les procédures. Il liste diverses mesures déjà annoncées qui doivent rapidement entrer en vigueur, comme la possibilité pour les pharmaciens de délivrer dès juin des antibiotiques pour les angines et cistites.

Le gouvernement annonce également qu'il va expérimenter dans 13 départements l'accès direct aux masseurs-kinésithérapeutes, prévu par la loi Rist, mais aussi l'accès direct à des médecins spécialistes, sans que le patient n'ait besoin de passer par un généraliste, une idée qui hérisse déjà certains syndicats.

 

Une prime pour les médecins qui prendront une garde plus loin de leur lieu de fonction

Autre pilier de l'accès aux soins : les gardes de soirs et week-ends en cabinets de ville. Aujourd'hui, "5% des territoires ne sont pas couverts", souligne Matignon.

Pour que "chaque français ait toujours un médecin de garde à moins de 30 minutes de chez lui", l'exécutif souhaite accorder une aide financière à tout médecin qui accepterait d'être temporairement de garde en dehors de sa zone.

L'exécutif va enfin muscler son dispositif Mon Soutien psy : le montant de la consultation remboursée passera de 30 à 50 euros, avec désormais 12 consultations par an en accès direct.