Santé : la triste hausse de l'obésité des 5-19 ans, alerte l'Unicef

Publié : 10 septembre 2025 à 7h59 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

Joséphine Point vous informe chaque jour sur alouette.fr. Elle met également en ligne les coulisses de la radio, des podcasts, des idées sorties et des jeux pour vous faire gagner toujours plus de cadeaux !

L'Unicef qui pointe du doigt la publicité pour la malbouffe.

Malbouffe obésité
Crédit : Illustration Envato - DR

Le constat de l'Unicef est alarmant : l'obésité s'est envolée ces dernières années chez les enfants et adolescents, devenant même cette année la première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le monde.

"Aujourd'hui, lorsque nous parlons de malnutrition, nous ne faisons plus uniquement référence aux enfants présentant une insuffisance pondérale, commente la patronne de l'agence de l'ONU, Catherine Russell. L'obésité est un problème de plus en plus préoccupant qui peut avoir des répercussions sur la santé et le développement des enfants".

Alors que la lutte pour réduire la faim dans le monde porte en partie ses fruits, la prévalence de l'insuffisance pondérale chez les enfants et adolescents suit une pente descendante, passant de 13 à 10% entre 2000 et 2022 chez les 5-19 ans, selon des données récoltées dans 190 pays. Mais sur la même période, le surpoids est monté en flèche, le nombre des 5-19 ans touchés doublant entre 2000 et 2022 (194 à 391 millions). Et la hausse est encore plus marquée pour l'obésité, forme plus grave du surpoids associée à des désordres métaboliques comme le diabète, et à certains cancers, et parfois accompagnée d'une faible estime de soi, d'anxiété et de dépression.

Ainsi, en 2022, 8% des 5-19 ans dans le monde (163 millions) souffraient d'obésité, contre 3% en 2000.

 

Un "échec de la société"

Premier coupable : un environnement toxique créé par l'industrie des aliments ultra transformés et ses "pratiques commerciales contraires à l'éthique" destinée à faire des profits, met en cause l'Unicef.

Les enfants "sont bombardés par le marketing alimentaire malsain", y compris à l'école où sont exposés boissons ultra sucrées ou encas ultra transformés pauvres en nutriments, explique à l'AFP Katherine Shats, l'une des auteurs du rapport. Des produits souvent moins chers que les aliments frais, fruits, légumes ou protéines qu'ils remplacent petit à petit dans le régime alimentaire des familles.

Mais l'Unicef insiste : la faute n'en revient ni aux enfants, ni à leurs familles, mais à un "échec de la société".

L'agence rejette aussi le "mythe" autour du sport : il est "impossible d'échapper aux conséquences sur la santé" de la malbouffe "seulement par l'activité physique".

 

Avec AFP