"On a peur d’une saturation" : l’hôpital de Cholet face à l’épidémie de grippe

Publié : 29 décembre 2025 à 17h12 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

À quelques jours du réveillon du Nouvel An, l’hôpital de Cholet fait face au pic de la grippe. Patients âgés fragilisés, vacances scolaires et manque de lits, les équipes médicales s’inquiètent d’une possible saturation.

L'hôpital de Cholet
L'hôpital de Cholet
Crédit : capture d'écran | GoogleMaps

La grippe est désormais bien installée à Cholet, comme partout en France. Pour Laure Baudin, médecin urgentiste et présidente de la commission médicale d’établissement de l’hôpital, cette arrivée (tardive) de l’épidémie complique la situation, car elle coïncide avec les vacances scolaires.

Une période où les effectifs sont naturellement réduits, alors même que les besoins augmentent.

"Ça ne nous arrange pas parce qu’on a un pic grippal sur des vacances scolaires, avec forcément du personnel qui est en famille et souhaite aussi se reposer." explique-t-elle.

Les services les plus touchés sont ceux accueillant des personnes âgées, particulièrement vulnérables face au virus.

 

Laure Baudin, médecin urgentiste | Alouette DR

 

"On est dépassé au niveau capacitaire"

 Concrètement, cette situation se traduit par un manque de places d’hospitalisation. Les urgences doivent parfois garder des patients plusieurs jours faute de lits disponibles.

"Pendant plusieurs jours, le nombre de lits par rapport aux gens qui doivent être hospitalisés est saturé. On est dépassé au niveau capacitaire."

Une situation particulièrement difficile pour les patients âgés, souvent isolés et incapables de rester seuls à domicile. "Une personne âgée qui a la grippe chez elle et qui est toute seule ne peut pas rester chez elle. Elle tombe, elle a des difficultés respiratoires."

La grippe ne se soigne pas par des antibiotiques, rappelle la médecin. Le traitement repose essentiellement sur le repos, l’oxygène lorsque nécessaire, et une surveillance médicale étroite.

 

Un 31 décembre sous tension ?

À la pression liée à la grippe s’ajoute celle du réveillon du Nouvel An, traditionnellement très chargé aux urgences. Alcoolisation, chutes, petites blessures et accidents de la route viennent s’ajouter aux pathologies hivernales.

"C’est une nuit beaucoup plus active que les autres nuits de l’année. On a plus de petites traumatologies, comme les ouvertures d'huîtres, les chutes en dansant. Les gens vivent la nuit du 31, alors oui, on a peur d’une saturation."

Face à ce risque, l’hôpital a activé une cellule de crise afin d’envisager l’ouverture de lits supplémentaires.