Charente-Maritime : un agriculteur piège et tue son voisin, avant de se suicider

L’agriculteur a tendu un piège à son voisin, lui aussi agriculteur : ce lundi 27 octobre, vers 8h30, il lui demande de l’aide… prétextant que l’un de ses bovins est coincé dans un cornadis (ndlr : un dispositif installé devant une auge pour limiter le mouvement des animaux lorsqu’ils sont en train de manger).

Le voisin abattu en plein champ

L’homme de 64 ans l’attend – en réalité - avec un fusil. Il abattra son collègue de 42 ans en plein champ. C’est sa compagne – sans nouvelles – qui retrouvera le corps inanimé de son compagnon, avec d’importantes lésions à la tête, d’après Benjamin Alla, le Procureur de Saintes qui a publié un communiqué ce mercredi en fin de journée.

Moins d’une heure après, l’auteur présumé du tir prend alors sa voiture et conduit pendant une dizaine de minutes jusqu’à Montils. C’est dans cette commune qu’il se jette sous un TER de la ligne Saintes-Bordeaux. Le sexagénaire avait toujours avec son fusil de chasse. Sa voiture a été retrouvée près de la zone de collision.

Un acte prémédité

Le procureur de Saintes a ouvert une enquête pour assassinat en retenant la préméditation : "le mis en cause a appelé la victime préalablement à la commission des faits", précise Benjamin Alla.

D’après les premiers éléments de l’enquête, l’agriculteur de 64 ans reprochait à son voisin de l’avoir dénoncé au fisc. En effet, son exploitation - en liquidation judiciaire – était visée par une enquête préliminaire pour banqueroute par détournement d’actifs, travail dissimulé et tromperie sur une marchandise.

Il pensait que son voisin l’avait dénoncé

Des accusations à tort : "l’enquête pénale a été ouverte non pas sur dénonciation, mais bien à l’initiative du parquet de Saintes".

Dans le cadre de cette procédure, une importante opération de perquisitions avait été menée au domicile du suspect. De nombreuses pièces à conviction ainsi qu’un fusil de chasse – différent de l’arme du crime – avaient été saisies.

Une aide psychologique a été proposée à la compagne de ce voisin de 42 ans, ainsi qu’à leurs deux filles. Le club de l’US Saintes Handball – dont la victime était adhérente, a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir la famille.