Tours : Camille Cottin en visite à la Maison des femmes pour un projet de lecture publique

19 décembre 2023 à 11h52 par Marion Galard

L’événement devrait avoir lieu en juin 2024.

Justine Canales et Pauline Saint-Martin, médecins, avec Camille Cottin et Jean-Baptiste Del Amo
Justine Canales et Pauline Saint-Martin, médecins, avec Camille Cottin et Jean-Baptiste Del Amo.
Crédit : Marion Galard / Alouette

Camille Cottin est la marraine de la Maison des femmes de Tours depuis mars 2023. Elle s’y est rendue ce lundi 18 décembre pour préparer un projet de lecture publique avec des patientes.

Ouverte en 2021, cette structure de l’hôpital Bretonneau à Tours accueille les femmes victimes de violences et leurs enfants. Environ 3 500 consultations s’y sont déroulées en 2023, c’est presque le double par rapport à l’année dernière.

La Maison des femmes a donc lancé un appel aux dons pour déménager dans un nouveau local plus grand, en 2025. En tant que marraine, Camille Cottin participe à son développement.

 

La Maison des femmes va s’agrandir, pourquoi c’est important ?

Il y a de plus en plus de patientes tout simplement. Plus on crée ces lieux-là et plus les femmes se sentent écoutées, plus elles sont à même de se libérer d’une forme d’emprise quand c’est possible. C’est pour ça que ces lieux sont importants. Depuis le confinement, il y a eu une escalade de la violence, notamment auprès des mineurs et effectivement il y a une forte demande. Pour l’instant les moyens ne sont pas suffisants pour y répondre. Mais maintenant, on a près des deux tiers du nouveau bâtiment qui peuvent être construits, c’est énorme et tellement encourageant. Cela tient à l’énergie de l’équipe.

 

Certaines patientes préparent un texte qui sera lu en public, pouvez-vous nous en dire plus ?

Des ateliers d’écriture sont organisés ces derniers mois pour donner une représentation qui aura lieu en juin probablement. Ils sont menés par l’écrivain Jean-Baptiste Del Amo. L’idée serait d’organiser une soirée publique pour partager avec elles ce travail qu’elles font et qui est tellement fort.

Parfois, quand les patientes arrivent à la Maison des femmes, elles ne se sentent plus capables, ni de démarches, ni de rien. Alors c’est important qu’elles puissent être "l’auteur de". C’est une étape fondamentale dans leur reconstruction. Le but est aussi de continuer à partager l’existence de la Maison des femmes et que les personnes qui souhaitent la soutenir puissent le faire… ou que celles qui ont besoin d’aide sachent que ça existe.

 

Les droits des femmes, en particulier des personnes vulnérables, c’est un sujet qui vous tient à cœur ?

Oui on peut dire ça. Bien sûr que quand on a une notoriété de par son métier c’est important de pouvoir contribuer à ce genre de projet. J’avais aussi suivi un groupe de lycéens qui faisait un court-métrage sur la prostitution des mineurs, qui est un problème grandissant. Je suis très touchée de rencontrer toutes les personnes qui s’investissent et rendent ces lieux possibles. La Maison des femmes est une réponse réconfortante à ces violences.

 

Il y a actuellement une quinzaine de Maisons des femmes en France, dont une à Rennes et une autre à Orléans. L’État souhaiterait en construire plus. Celle de Tours a reçu fin novembre un don de 500 000 euros de la part du fonds de dotation du CHRU de Tours, grâce au legs d’une personne décédée, mais elle recherche toujours activement des dons.