Un chien de chasse probablement contaminé par la maladie d’Aujeszky en Creuse

C’est la Fédération des chasseurs de la Creuse qui a révélé en fin de semaine dernière qu’un sanglier a été testé positif à la maladie d’Aujeszky sur la commune de Clugnat au nord-est du département. Lors des battues, des prélèvements sont effectués dans le cadre du protocole de suivi sanitaire de la faune sauvage depuis 1996. Jusqu’ici, aucun cas n’avait été détecté sur le département de la Creuse.

Une maladie fatale pour les chiens

La maladie d'Aujeszky, dite « pseudo-rage » en raison de symptômes évoquant parfois ceux de la rage, est une maladie virale due à un virus de type Herpes, dont le porc adulte ou le sanglier est le réservoir animal. Elle se transmet par le contact du sang lors d’une morsure ou si le chien ingère les viscères d’une bête abattue.

Les chiens en contact avec un animal porteur du virus montrent rapidement des signes de contamination qui se caractérisent par des modifications comportementales (chien abattu, inquiet, agressif, démangeaisons intenses, gonflement de la tête). Des signes qui peuvent être confondus avec ceux de la rage, d'où le nom de « pseudo-rage » donné à cette maladie. La maladie d'Aujeszky n'est pas transmissible à l'homme.

Mort suspecte

Il y a quelques jours, un chien de chasse est mort peu de temps après avoir participé à une battue sur le secteur où le cas de maladie d’Aujeszky a été détecté le 22 novembre.

Avant son décès, le chien a manifesté de nombreux signes caractéristiques de la « maladie du sanglier ». Une situation qui a conduit la Fédération des chasseurs de la Creuse à lancer une alerte sur les réseaux sociaux afin de demander aux chasseurs de « ne pas laisser les chiens mordre les sangliers tués à la chasse ».

Attendre les résultats d’analyses

Malgré les symptômes constatés sur le chien, la Fédération des chasseurs précise qu’il faut attendre les résultats des analyses pour déterminer s’il a été victime d’une contamination par la maladie d’Aujeszky ou d’un autre agent pathogène présentant des symptômes similaires.

Surveillance sanitaire

La Fédération indique qu’elle a mis à disposition des associations communales de chasse agréées (ACCA), situées proximité de la commune concernée, des kits de prélèvements supplémentaires pour pouvoir disposer d’une vision détaillée de la situation.