Un deuxième loup recensé dans le Finistère

Il s’agit d’une crainte pour les éleveurs : la présence du loup sur leur territoire.

Dans le Finistère, le comité "Loup" du département, qui regroupe des éleveurs, des associations environnementales et les services de l’État, s’est retrouvé ce mercredi 24 septembre pour tirer un bilan en cette fin d’année 2025.

Et s’il fallait ne retenir qu’une information, c’est bien la présence confirmée d’un deuxième loup dans le Finistère. "Après l’apparition en 2024 de prédation sur bovins, l’année 2025 a été marquée par l’identification génétique d’un autre loup mâle que celui déjà identifié initialement en 2023. La présence de ce dernier dans le Finistère a d’ailleurs été reconfirmée en 2025 par la même méthode. En Finistère, la population de loups est donc évaluée à au moins deux loups", détaille la préfecture du département.

Le loup étend de plus en plus son territoire à travers la France, et dans le Finistère cette présence accrue se traduit par une augmentation des attaques sur le bétail. "En 2025, jusqu’au 15 septembre uniquement, ce sont déjà 96 constats qui ont été effectués, dont 42 'loups non exclus'. Par ailleurs, la pression de prédation sur les bovins s’est renforcée en 2025, avec, déjà à ce jour, 11 animaux victimes de prédations pour lesquelles la responsabilité du loup ne peut pas être exclue au 31 août, contre 12 sur toute l’année 2024", précise la préfecture.

 

Plus d’aides pour les éleveurs

Pour lutter contre le prédateur, ou au moins limiter sa prédation, le comité a annoncé la poursuite et la montée en puissance du réseau loup-lynx dans le département. "Il permet d’ajouter des observations et des prélèvements, la mise en place d’un comité de suivi des recours, et l’expérimentation sur l’intégration de chiens de protection dans des troupeaux de bovins".

Aussi, pour tenir compte des prédations, le comité départemental "Loup" a étendu les zones mieux indemnisées en cas d’attaques. "Nous avons élargi le cercle 1 à 20 communes et le cercle 2 à 96 communes pour l’année 2025, zonages qui ouvrent droit à la prise en charge par l’État des dépenses de protection. Cette mesure vient en plus des constats de dommages, des indemnisations dans les cas possibles et des accompagnements par prêt de matériel de protection toujours mis en place", conclut la préfecture.