La guerre du loup relancée en Limousin
Publié : 11 mars 2025 à 16h03 par Thierry Matonnat
Nouveau bras de fer entre les naturalistes et les éleveurs en Limousin à propos de la présence du loup.
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Il y a une semaine, l’association Carduelis a lancé une pétition pour sauver un couple de loups présent actuellement sur le plateau de Millevaches.
Pour ces naturalistes qui observent ces 2 spécimens depuis plusieurs mois, le mâle serait de lignée germano-polonaise et la jeune louve de probable souche italo-alpine.
Selon eux, un loup issu d’un croisement génétique entre deux lignées européennes différentes serait une première en France. Ils insistent sur le fait qu’un tel brassage génétique est fondamental pour la diversité biologique et la viabilité à long terme de toute population animale ou végétale.
Loups en danger
Mais l’association Carduelis craint que ce couple présent sur le plateau de Millevaches soit abattu car un éleveur de brebis de Chavanac (Corrèze) a obtenu une autorisation de tirs de défense pour son troupeau début 2025.
La pétition lancée sur change.org intitulée « Ne laissons pas abattre les deux Loups du Limousin ! » a recueilli plus de 9.000 signatures en une semaine.
Pas de loups sur les territoires d’élevage
Hier, suite à la publication d’un article dans La Montagne évoquant cette pétition le ce sauvetage de loups, la Coordination Rurale de Haute-Vienne est remontée au créneau hier. Après les affiches appelant à tuer le loup contre récompense l’été dernier qui a valu la condamnation de l’organisation agricole, celle-ci appelle à « une mobilisation de tous contre la présence du loup » et prévient que les éleveurs tueront le loup pour protéger leur troupeaux…
L’organisation agricole encourage les préfets de l’ex-Limousin à classer les 3 départements Creuse, Corrèze et Haute-Vienne en zone de protection renforcée et à ordonner tous les moyens de tirs possibles contre le loup.
A noter que la FDSEA de la Corrèze fait la même demande.
La dernière attaque pour laquelle « la responsabilité du loup n’a pas été écartée » remonte au 7 décembre 2024 sur la commune de Peyrelevade (Corrèze).