Vaccination : 5 millions de créneaux ouverts dans les 15 prochains jours

21 juillet 2021 à 14h16 par Arnaud Laurenti

Jean Castex a revu mercredi à la hausse les objectifs de vaccination face à la propagation du variant Delta, visant 50 millions de primo-injections d'ici fin août, grâce notamment à l'ouverture de 5 millions de rendez-vous "dans les 15 jours". Le chef du gouvernement a également évoqué le fonctionnement du pass sanitaire.

Jean Castex 13H de TF1
Crédit : Capture écran | TF1

"Dans la 4ème vague, on y est", a affirmé Jean Castex, en précisant que le nombre de contaminations avait bondi de 140% en une semaine.

96% des personnes contaminées était non-vaccinées

Selon le Premier ministre, 96% des 18 000 personnes contaminées par le Covid-19 recensées mardi n'étaient pas vaccinées, poussant ainsi l'exécutif à mettre un nouveau coup de collier sur la campagne vaccinale.

Jean Castex a annoncé l'ouverture de cinq millions de rendez-vous de vaccination "dans les 15 jours", avec l'objectif d'atteindre 50 millions de primo-vaccinés contre le Covid-19 fin août.

Le chef du gouvernement espère quatre millions de Français recevront leur première dose pendant la dernière semaine de juillet, et quatre autre millions la première semaine d'août. Il a réaffirmé son objectif d'atteindre, fin juillet, 40 millions de primo-vaccinés en France, en parallèle de la première étape de l'extension du pass sanitaire qui s'ouvre ce mercredi.

Le Premier ministre a également annoncé que les personnes ayant terminé leur schéma vaccinal ne seront plus considérées comme "cas contact" et ne devront plus s'isoler.

Pass sanitaire : pas de contrôle de l'identité

Alors que le projet de loi étendant le pass sanitaire aux cafés, restaurants et transports est actuellement à l'examen à l'Assemblée, Jean Castex a apporté des précisions sur son utilisation et les contrôles.

Les responsables d'établissements recevant du public - comme les cinémas et musées depuis mercredi, puis les cafés et restaurants à partir de début août - devront contrôler les pass sanitaires à l'entrée, mais ne seront pas chargés de la "vérification de l'identité" des personnes qui les présentent.

Et une tolérance d'"une semaine" sera accordée pour faire de la "pédagogie" après l'entrée en vigueur du pass sanitaire étendu, "le temps des sanctions" venant seulement après.

En revanche, il n'y aura "pas de pass sanitaire dans les établissements scolaires", a rappelé M. Castex, même si l'exécutif entend aussi accélérer la campagne vaccinale pour les 12-17 ans.

À ce titre, le Premier ministre a souligné que des "dispositifs d'aller vers" seront déployés dans les collèges et lycées à la rentrée pour y faire de la "vaccination à l'intérieur".

"Toute notre stratégie depuis le début de la crise (...) a consisté à ce que les enfants de France soient le plus possible scolarisés. (...) Alors on ne va pas dire maintenant, si vous n'êtes pas vaccinés, d'autant que certains n'y peuvent rien, on va vous priver d'école. Donc pas de pass sanitaire dans les établissements scolaires", a-t-il déclaré sur le plateau du journal de 13H00 de TF1.

En septembre, "nous allons mettre le paquet dans les collèges et dans les lycées pour vacciner", a ajouté le Premier ministre. "Nous allons faire des vaccinations dans les collèges et dans les lycées à la rentrée et à cette occasion, nous proposerons aux professeurs qui n'ont pas encore été vaccinés de profiter de ce dispositif", a-t-il poursuivi, qualifiant de "satisfaisant" le taux de vaccination du personnel enseignant.

Dans ce contexte de reprise épidémique, les discothèques, qui viennent de rouvrir pour un tiers d'entre elles, sont "sous vigilance forte" en particulier dans les "départements où le taux d'incidence explose".

Le Premier ministre a également envoyé un message de fermeté envers ceux qui "en viennent à des actes de violence" en protestant contre la vaccination. "Nous serons intraitables", a-t-il promis, en ciblant ceux qui "font allusion à l'étoile jaune ou à la Shoah, s'en prennent à des permanences parlementaires, mettent le feu à des centres de vaccination".

 

(avec AFP)