16 ans après le crash Rio-Paris : nouveau procès pour Air France et Airbus

Publié : 29 septembre 2025 à 8h28 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

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Il s'agit de l'accident le plus meurtrier de l'histoire des compagnies françaises : 216 passagers et 12 membres d’équipage avaient perdu la vie.

Avion
Crédit : Illustration Envato - DR

Air France et Airbus sont-ils responsables d'homicides involontaires dans l'affaire du crash de l'avion qui reliait Rio à Paris ? Seize ans après cet accident qui a fait 228 morts, la compagnie et le constructeur, relaxés en première instance, sont jugés à partir de ce lundi 29 septembre en appel.

Le 1er juin 2009, l'Airbus parti de Rio de Janeiro pour Paris s'était crashé en pleine nuit dans l'Atlantique, quelques heures après son décollage, entraînant la mort de ses 216 passagers et 12 membres d'équipage. À bord de l'A330 immatriculé F-GZCP se trouvaient des personnes de 33 nationalités, parmi lesquelles 72 Français dont certaines originaires de Limoges, de Niort, du Conquet, d'Azay-le-Rideau et de Nantes.

Les boîtes noires ont confirmé le point de départ de l'accident : le givrage des sondes de vitesse Pitot alors que l'avion volait à haute altitude dans la zone météo difficile du "Pot au noir", près de l'équateur.

 

Air France et Airbus rejugés

Le 17 avril 2023, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé sur le plan pénal Airbus et Air France tout en reconnaissant leur responsabilité civile. Il a considéré que si des "imprudences" et "négligences" avaient été commises, "aucun lien de causalité certain" n'avait "pu être démontré" avec l'accident le plus meurtrier de l'histoire des compagnies françaises.

Alors que le ministère public avait requis à l'audience la relaxe des deux entreprises, le parquet général a fait appel du jugement. Air France et Airbus sont ainsi à nouveau jugés à partir de ce 29 septembre et ce, jusqu'au 27 novembre. Elles encourent jusqu'à 225 000 euros d'amende.

Le transporteur Air France est poursuivi pour ne pas avoir mis en oeuvre une formation de pilotes adaptée aux situations de givrage des sondes Pitot, qui mesurent à l'extérieur de l'avion la vitesse de l'appareil, et procédé à une information suffisante des équipages. Quant au constructeur aéronautique Airbus, la justice lui reproche d'avoir sous-estimé la gravité des défaillances des sondes et de n'avoir pas pris toutes les dispositions nécessaires pour en informer d'urgence les compagnies aériennes qui en étaient équipées.

 

 

Avec AFP