18 septembre : de nombreuses pharmacies baissent le rideau !

Depuis le 1^er septembre, un décret limite les remises accordées par les laboratoires à 30% du prix du générique, contre 40% auparavant. Ce plafond sera progressivement abaissé à 20% d’ici 2027. Une mesure qui inquiète fortement la profession.

Philippe Grilleau, co-président du syndicat des pharmaciens de Charente-Maritime, alerte au micro d'Alouette : "Les pharmaciens se mobilisent contre un décret qui abaisse le plafond de nos remises. Évidemment, ce seront des revenus en moins pour les pharmacies. Le risque, c’est que nous licencions, que nous ne renouvelions pas notre personnel qui partira à la retraite et que, pour les plus fragiles d’entre nous, nous fassions faillite."

Pour le gouvernement, l’objectif affiché sera de réduire le prix des génériques et de réaliser des économies. Mais pour les pharmaciens, les conséquences pourraient plus importantes : "Le réseau pharmaceutique est très fragile. Ce qui compte pour nous, c’est que les pharmacies qui sont seules au village subsistent. Or, avec cette mesure, on peut penser qu’un certain nombre vont disparaître", poursuit Philippe Grilleau.

En Charente-Maritime, en Centre-Val de Loire ou dans la Vienne par exemple, 90% des pharmacies devraient fermer ce jeudi 18 septembre.

Une pétition lancée par les syndicats réunit déjà plus de 183 000 signatures. Et le mouvement ne devrait pas s’arrêter là : l’intersyndicale appelle à la fermeture des officines tous les samedis à partir du 27 septembre.