90 ans après, pourquoi le club Mickey séduit-il toujours les familles ?

Depuis 1935, le Club Mickey rythme les vacances des enfants. À Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, le club des Goélands perpétue cette tradition familiale. Nous nous sommes rendus sur place. 

À Saint-Jean-de-Monts, il suffit d’écouter Françoise pour comprendre l’ancrage du club Mickey : "Moi j’étais au club, mes enfants étaient au club et mes petits-enfants sont au club." À 70 ans, elle n’en démord pas : "C’est un endroit très sûr, les moniteurs sont bienveillants, les enfants s’amusent… alors on revient, chaque été", précise la retraitée parisienne assise sur sa chaise face à la mer.

Comme elle, des milliers de familles ont fait du club Mickey un rituel estival. Une institution née il y a 90 ans, en 1935, avec Le Journal de Mickey. Aujourd’hui encore, 70% des clubs de plage en France y adhèrent. Cédric Lemée dirige le club des Goélands à Saint-Jean-de-Monts. Il connaît la chanson : "C’est familial. Les grands-parents reviennent avec leurs enfants, puis leurs petits-enfants." Ce lien intergénérationnel, c’est aussi ce qui fait sa force.

Alouette DR

"Les gens viennent moins longtemps qu'avant"

Aujourd’hui, tout va plus vite. Et le club s’est adapté. "Les gens viennent moins longtemps. Avant, c’était un mois complet. Maintenant, parfois c’est une semaine… voire une demi-journée," constate Cédric Lemée. 

Résultat : le programme est plus dense, plus dynamique, pour capter les enfants dès leur arrivée. "On doit proposer des activités tout de suite attractives. Pas question de perdre une journée à s’échauffer. Tout commence dès le premier matin." 

Ici, tout est pensé pour occuper les enfants de 2 ans et demi à 16 ans. "De 10h à 11h, c’est gym. Puis jeux, défis, chorégraphies, goûter… Les journées sont rythmées jusqu’à 19h," explique-t-il. Et pendant ce temps-là ? Les parents font les courses ou profitent de la plage.

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Mickey sans Mickey ?

Aujourd’hui, l’image de Mickey reste présente, mais les clubs ne portent plus officiellement ce nom. Question de partenariat. Pour autant, le symbole demeure. Et l’esprit aussi.

À 95 ans, une habituée est encore venue s’asseoir sur la terrasse du club. Elle a dit à Cédric : "Quand je partirai, j’ai demandé que mes cendres soient mises là, devant. Comme ça, quand vous mettrez les pieds dans l’eau, vous penserez à moi."