Affaire Jegou-Auradou : l’examen de la demande de non-lieu des deux rugbymen français reporté

19 octobre 2024 à 6h47 par Corentin Mathias avec AFP

L'examen de la demande de non-lieu, autrement dit d'abandon des poursuites, contre les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol en Argentine, a été ajourné.

Rugby Oscar Jegou Hugo Auradou
Oscar Jegou (à gauche) et Hugo Auradou (à droite)
Crédit : Capture d'écran | Instagram | @francerugby

Initialement prévu ce vendredi 18 octobre, l’examen a été reporté à une prochaine audience, fixée le 25 octobre.

La raison de ce report ? Les avocats de la plaignante, une Argentine de 39 ans, ont soumis des éléments additionnels de nature médicale, qui ont été ajoutés au dossier, a expliqué aux médias l'avocate de la plaignante.

Les pièces fournies par la défense portent sur une pathologie de la coagulation de la plaignante, un élément hautement controversé du dossier, en lien avec les lésions constatées après les relations sexuelles avec les deux jeunes joueurs âgés de 21 ans.

Les plaidoiries à proprement parler sur le non-lieu ont ainsi été remises au 25 octobre, ont confirmé les avocats des deux parties.

 

L’examen puis... de l’attente avant la décision finale

Les avocats doutent que le juge puisse donner une réponse immédiate à l’examen du non-lieu. Au contraire, il pourrait se donner quelques jours supplémentaires pour une décision en délibéré.

L'un des avocats argentins des joueurs, a déploré un nouveau "stratagème" des avocats pour retarder la procédure.

 

Deux versions très différentes depuis le début

Auradou et Jegou, 21 ans, sont depuis plus de trois mois inculpés de viol aggravé en réunion, faits présumés survenus dans une chambre d'hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un match contre l'Argentine.

Ils affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. Son avocate a au contraire dénoncé un viol avec "violence terrible", une cliente "sauvagement battue".